"Aucune piste sérieuse", "pas de nouveau cap", "petites réponses"… Les réactions politiques aux annonces de Macron

par Sébastie MASTRANDREAS
Publié le 26 avril 2019 à 2h06, mis à jour le 26 avril 2019 à 6h42
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Source : JT 20h Semaine

RÉACTIONS - La conférence de presse du président de la République ce jeudi, en réponse à la crise des Gilets jaunes et en clôture du Grand débat, n'a pas laissé insensibles les membres de l'opposition. Florilège de réactions.

Impôts, jour férié, RIC, retraites, ENA, services publics, éducation… Depuis son bureau à l’Elysée jeudi, Emmanuel Macron a égrené ses mesures en réponse à la crise des Gilets jaunes, plus de cinq mois après la première manifestation nationale du mouvement, le 17 novembre dernier. 

C’est face à la presse qu’il s’est livré à l’exercice, dans une conférence inédite. L’opposition attendait avec impatience les réponses du chef de l'Etat aux doléances du grand débat, lancé trois mois plus tôt. Et sans surprise, elles ont peu convaincu. Des réactions de tous bords ont fleuri sur les réseaux sociaux, avant même la fin de l’intervention du président.

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"Aucune piste sérieuse"

Pour Laurent Wauquiez, chef de file des Républicains, la prestation de Macron n'a apporté que de "petites corrections" aux problématiques du pays, laissant de côté "beaucoup d'oubliés", comme les retraités. Il interroge par ailleurs le détail du financement de ces annonces et pointe un manque de sérieux. "Les cadeaux d'aujourd'hui seront les impôts de demain", avertit-il. 

Des réponses "pas à la hauteur"

A gauche, la tête de liste du Parti Socialiste aux élections européennes Raphaël Glucksmann reconnaît sur Twitter que si certaines mesures sont "bienvenues", d'autres ne le sont pas. Mais que "rien n'est au niveau de ce que nous traversons", fustige-t-il, interrogeant sur la "hauteur" des réponses à l'urgence sociale et écologique. Il en conclu qu'Emmanuel macron "ne changera pas". 

Le patron du PS Olivier Faure tacle quant à lui les "petites réponses" apportées au "grand débat". Il égrène en exemple les mesures apportées face à l'injustice fiscale, à la transition écologique ou encore à la crise démocratique. 

Une "mise en scène"

Pour le député La France Insoumise Adrien Quatennens, Emmanuel Macron "ne fait plus illusion" à la suite de son passage face  à la presse. L'élu martèle sur Twitter :  "dorénavant tout sera comme auparavant". 

Quant à Jean-Luc Mélenchon, le patron des Insoumis, Emmanuel Macron signe un fiasco qui ne fait que "relancer en se défilant comme il vient de le faire" la crise politique à laquelle il était censé mettre fin. 

Une "radicalisation" de la politique de Macron

Dans une courte vidéo publiée sur Twitter, le fondateur de  Génération.s  dénonce une "radicalisation" de la politique du chef de l'Etat. l'ex-candidat à la présidentielle prédit qu'Emmanuel Macron "sera plus que responsable des malheurs à venir".  "Alors que les Français demandaient la fin des inégalités et des privilèges, Emmanuel Macron⁩ répond 'je radicalise, j’intensifie et j’accélère ma politique'", regrette-t-il. 

Des "micro-mesures"

Le président de Debout la France estime que le chef de l'Etat n'a pas répondu suffisamment à la "détresse" des Français, faisant l'impasse sur les gaspillages, la relance du pouvoir d'achat et celle de la croissance et de l'emploi. 

Emmanuel Macron "n'a toujours rien compris"

Côté l'extrême droite, le député européen Nicolas Bay du Rassemblement national dénonce "des mesurettes aux contours flous" du président, qui ne répondent en rien aux "6 mois de crise sociale" ni au "Grand Débat qui aura coûté 12 millions d'euros". 

Des mesures oui, mais pas pour les "grands oubliés de la Nation"

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Dans un communiqué, Jacline Mouraud, la fondatrice du mouvement "Les Émergents" dénonce des propositions de Macron qui ne prennent pas en compte les "grands oubliés de la Nation", à savoir "les travailleurs pauvres, le agriculteurs, les temps partiels, tous les ubérisés de la société".


Sébastie MASTRANDREAS

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