Au lendemain de l'adoption controversée de la réforme des retraites, les députés sont parvenus mardi à s'accorder sur le projet de loi d'accélération du nucléaire.Une petite victoire pour le gouvernement, en pleine tempête politique et sociale.
Le texte est passé, et sans 49.3. Les députés ont adopté mardi, par 402 voix contre 130, le projet de loi relatif à la relance du nucléaire en France. Un projet défendu par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, qui vise à accélérer les procédures afin de permettre la construction de six EPR d'ici à 2035.
Une large majorité qui tranche avec l'issue des débats sur la réforme des retraites, soldée par un recours au 49.3 et une motion de censure contre le gouvernement rejetée à 9 voix près. Il faut dire que le texte relatif au nucléaire était plus consensuel au Parlement, malgré l'opposition d'organisations environnementales comme Greenpeace, les députés PCF ayant par exemple voté en sa faveur.
Exit le mix à 50% de nucléaire en 2035
Le projet de loi doit permettre d'implanter les deux premiers réacteurs à Penly, suivis de deux autres à Gravelines (Nord), selon les plans d'EDF, avec l'objectif 2027 pour "la première coulée de béton", et "2035-2037" pour la mise en service, d'après le gouvernement. Le lieu d'implantation de la troisième paire n'a pas encore été actée, mais il pourrait s'agir de la vallée du Rhône.
L'autre axe du texte est de prolonger la durée de vie des installations actuelles. Un point qui inquiète, alors qu'une fissure "importante" a été révélée dans la tuyauterie d'un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime). En commission, les députés avaient aussi validé un ajout controversé du Sénat au projet de loi : la suppression du plafond de 50% de la part de l'énergie nucléaire dans le mix électrique français d'ici à 2035. Il fait sauter un "verrou" introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire, que l'exécutif souhaite désormais relancer.
Le texte avait déjà été voté en première lecture au Sénat. La procédure accélérée avait été engagée par le gouvernement en novembre 2022.
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