Le président de la République a affirmé mardi en Conseil des ministres qu'il ne fallait pas combattre l'extrême droite "par des arguments moraux".Une référence aux propos tenus par sa Première ministre la semaine dernière, qui affirmait que le Rassemblement national était l'"héritier de Pétain".
Matignon n'y a pas vu un recadrage en bonne et due forme. Pourtant ce mardi au cours du Conseil des ministres, Emmanuel Macron semble avoir pris ses distances avec sa cheffe de gouvernement, qui avait estimé que le Rassemblement national était l'"héritier de Pétain". "Vous n'arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l'extrême droite que ce sont des fascistes", a lancé le chef de l'Etat en présence d'Elisabeth Borne, selon des participants, qui ont confirmé à TF1-LCI des propos rapportés par Le Parisien et Le Figaro.
Des "mots des années 90 qui ne fonctionnent plus"
"Le combat contre l'extrême droite ne passe plus par des arguments moraux", a assuré Emmanuel Macron. Selon lui, "il faut décrédibiliser" le RN "par le fond et les incohérences", plutôt que par des "mots des années 90 qui ne fonctionnent plus".
Matignon n'y a pas vu un recadrage, et assure que la Première ministre est sur la même ligne que le président de la République pour lutter contre l'extrême droite. Ses services veulent croire que le chef de l'Etat faisait référence au contexte européen et notamment aux récents résultats électoraux en Espagne, où les socialistes ont été défaits après l'alliance entre la droite et l'extrême droite.
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