Législative dans le Doubs : qui est Sophie Montel, la candidate FN ?

Publié le 2 février 2015 à 18h55
Législative dans le Doubs : qui est Sophie Montel, la candidate FN ?

POLITIQUE – Sophie Montel, 45 ans, briguera dimanche un troisième siège de député pour le compte du Front national face à un élu PS. Loin d'être une jeune recrue, cette apparatchik du FN plutôt discrète milite depuis 28 ans au sein du parti et collectionne les mandats.

Mariée, deux enfants, "passionnée d'histoire", et aimant "la cuisine et les chats". La fiche officielle de Sophie Montel sur le site du Front national n'est pas bavarde sur sa vie personnelle. Normal : sa vie, c'est la politique. A 45 ans, la candidate FN en tête, dimanche, de la législative partielle dans le Doubs face au PS collectionne les mandats et les postes.

"Apparatchik"

Aux antipodes des nouvelles recrues très médiatisées du FN - dont Sébastien Chenu, arrivé en décembre de l'UMP - Sophie Montel, mariée à un cadre frontiste de son département et membre du bureau national, a déjà 28 ans de militantisme actif au Front. Une vraie "apparatchik"... Terme qu'elle ne récuse d'ailleurs pas. "Je ne traîne pas ça comme un boulet, assure l'élue à metronews. J'ai fait ma carrière au FN. On a vécu des scissions, des traversées du désert… Bien loin de la situation actuelle."

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Elue à Besançon à 26 ans, conseillère régionale à 29 ans, l'élue s'est offert un siège de conseillère municipale à Montbéliard en mars dernier. Avant de partir au Parlement européen après le succès du FN en mai 2014. Et maintenant, elle est prête à quitter Strasbourg pour l'Assemblée nationale.

Un dérapage il y a 20 ans

Sophie Montel a pris sa carte en 1987 en partie en raison du "charisme de Jean-Marie Le Pen". Epinglée récemment pour avoir tenu en 1996 des propos polémiques sur l'inégalité des races (lire ci-dessous), elle explique avoir voulu à l'époque "défendre [son] président", Jean-Marie Le Pen, alors visé pour les mêmes raisons. "Le parti nous avait distribué un argumentaire pour cela, je l'avais lu en séance", justifie la candidate. Depuis, assure-t-elle, "le FN a changé. Ce n'est pas la même époque".

Elle a fait campagne ces dernières semaines à grand renfort de tracts sur le "danger islamiste", représentant une France cernée par les djihadistes. Malgré tout, Sophie Montel se défend d'être une polémiste. "Je n'ai pas ce tempérament", dit celle qui se voit déjà rafler, dimanche, les électeurs déçus du premier tour. "Des militants UMP sont venus me voir pour me dire qu'ils ne voteraient jamais pour la gauche." Pour convertir les plus réticents, rien de tel au FN qu'une personnalité "consensuelle".


Vincent MICHELON

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