Législatives : "Front républicain" ou non ? Ces triangulaires Nupes-Ensemble-RN qui divisent

Publié le 16 juin 2022 à 19h36
JT Perso
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Source : TF1 Info

Le Rassemblement national a des chances de l'emporter ce dimanche dans trois triangulaires.
La coalition présidentielle Ensemble! et les alliés de gauche de la Nupes ont-ils partout joué le jeu du barrage républicain ?

Dimanche prochain, dans sept circonscriptions, les électeurs auront à faire leur choix entre non pas deux mais trois candidats. Dans la grande majorité des cas, ces triangulaires opposent des candidats des trois grandes forces politiques du pays : la coalition présidentielle Ensemble!, l'alliance de gauche Nupes, et le Rassemblement national. Dans trois de ces circonscriptions, le parti de Marine Le Pen a des chances de l'emporter. Face à cela, des barrages anti-RN se dessinent-ils ? Quelle position ses concurrents ont-ils adoptée ? 

Dans la 1ère circonscription du Lot-et-Garonne, la candidate Nupes Maryse Combres a appliqué strictement le principe dit du"front républicain" en retirant "avec tristesse, mais responsabilité" sa candidature pour le second tour. "La configuration de ce premier tour en triangulaire, avec la présence dangereuse d’un candidat de l’extrême droite, ne nous permet pas de maintenir sereinement une candidature de la Nouvelle union populaire écologique et sociale au second tour", écrit-elle dans un communiqué, appelant les électeurs de gauche à ne pas donner "une seule voix" à l'extrême droite au second tour. Le 12 juin, la conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine était arrivée en troisième position avec 26,21% des voix, derrière le candidat de la majorité présidentielle Michel Lauzzana (29,64%) et celui du RN Sébastien Delbosq (27,84%).

Division entre les alliés de la Nupes

Tous les candidats Nupes arrivés en troisième position dans les circonscriptions concernées par les triangulaires ne l'ont pas imitée, même lorsque leurs chances au second tour sont réduites. Ainsi, dans la 2e circonscription de la Nièvre, l'insoumise Marie-Anne Guillemain est en ballotage défavorable (24,31%), derrière le député sortant Patrice Perrot (Ensemble!, 26,83%) et le candidat RN Julien Guibert (27,87%). 

Une situation qui a divisé les alliés Nupes locaux. Ainsi, les responsables EELV du département - soutenus par les instances nationales - ont appelé mercredi "sans ambiguïté à battre l’extrême droite" en votant pour la majorité présidentielle. "L’avance du candidat d’extrême droite est notable et il dispose d’une réserve de voix de 5 à 15 %, voire davantage si on considère le comportement ambigu d’un certain nombre de représentants de LR vis-à-vis du RN depuis des mois", estiment-ils dans un communiqué. "Si le risque de voir notre territoire représenté par un député d’extrême droite est réel, la probabilité de voir la candidate de la Nupes gagner est quasiment nulle, en l’absence de réserve de voix."

Un candidat de la majorité passe outre les consignes du parti

Le RN est également arrivé en tête dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne. Et dans ce cas de figure, c'est le candidat de la majorité présidentielle qui refuse de se désister, malgré les consignes du parti. Le député LaREM sortant Alexandre Freschi, arrivé troisième (25,62%), a annoncé mardi qu'il se maintiendrait au second tour, où il doit affronter Christophe Courrègelongue (Nupes, 26,03%) et Hélène Laporte (RN, 30,55%). Lundi, plusieurs cadres du parti, notamment Stanislas Guerini et Stéphane Séjourné, s'étaient félicités à tort du retrait de leur candidat dans la circonscription.

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Ce maintien a entraîné les critiques des alliés de gauche. Christophe Courrègelongue a dénoncé la "dérive personnelle" du député sortant, "une candidature isolée sans projet sauf celui de sauver sa place", et le patron du PS Olivier Faure a fait remarquer dans un tweet que Maryse Combes n'avait pas hésité à se désister au profil d'un candidat Ensemble! dans la circonscription voisine.

Dans les autres triangulaires où le RN était présent, la 3e circonscription de Dordogne et la 2e circonscription du Tarn, le Rassemblement national est arrivé en troisième position et ne semble pas en mesure de l'emporter. 


Justine FAURE

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