Il ne devrait plus être candidat à la présidentielle et a laissé sa place dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône à son directeur de campagne Manuel Bompard.Depuis plusieurs mois Jean-Luc Mélenchon, 70 ans, prépare ses lieutenants et son parti à sa succession.Même si aujourd'hui aucune évidence ne se dessine parmi l'entourage de l'Insoumis.
Il a fortement sous-entendu qu’il avait participé à sa dernière élection présidentielle, et ce jeudi 12 mai, il a confirmé qu’il ne serait pas candidat aux élections législatives. Jean-Luc Mélenchon a passé le relais à Manuel Bompard, son directeur de campagne et son fidèle bras droit depuis de nombreuses années. "C’est une des figures parmi les plus éminentes de la nouvelle génération, je vous le confie, il faut l’élire", a-t-il déclaré dans cette 4e circonscription des Bouches-du-Rhône à qui il a dit adieu.
Difficile de ne pas y voir un tremplin pour l'eurodéputé de 36 ans, comme Jean-Luc Mélenchon l'avait fait il y a quelques mois en laissant sa place à la tête du groupe LFI à l'Assemblée nationale pour se lancer dans la campagne présidentielle. Ses camarades avaient alors choisi d'élire Mathilde Panot, devenue à 32 ans la plus jeune présidente de groupe de l'histoire. Car la question occupe l'ex-socialiste âgé de 70 ans : qui lui succèdera à la tête de La France insoumise ? Qui aura la lourde tache de concourir à sa place à l'avenir ? "On y arrivera tôt ou tard. Et le plus tôt sera le mieux", avait déclaré le député Adrien Quatennens entre les deux tours de la présidentielle.
François Ruffin et Clémentine Autain parmi les prétendants ?
Avec les deux personnalités déjà citées, le jeune parlementaire du Nord omniprésent sur les plateaux de télévision fait partie des nombreux prétendants. Tout comme les députés François Ruffin, Clémentine Autain, Alexis Corbière, Eric Coquerel, ou la nouvelle recrue Aurélie Trouvé.
Ainsi Adrien Quatennens pourrait s'occuper du parti quand Mathilde Panot continuerait à gérer le groupe parlementaire, appelé à être plus nombreux qu'en 2017 (17 députés). "Il va falloir formaliser les choses différemment. Le groupe à l’Assemblée nationale était le bureau politique où l'on prenait les décisions. Là, nous serons plus nombreux, ce sera différent. Il faudra un bureau du groupe et une direction plus formelle", avait indiqué un cadre du mouvement à TF1 et LCI il y a quelques jours. De nouveaux députés pourraient toutefois tirer leur épingle du jeu et se faire remarquer
"Qui est élu, qui ne l’est pas. Chacun des parlementaires devra faire son trou et on verra qui est le mieux placé", avait estimé Manuel Bompard entre les deux tours de la présidentielle auprès de l'AFP. "Ça n’existe pas, qu’on choisisse un héritier de manière administrative. Le leadership s’acquiert par la lutte politique", avait-il ajouté, bien conscient que cette lutte sera avant tout interne. "Je ne suis pas naïf, je connais la politique. Néanmoins, il faudra que l’intérêt collectif soit privilégié, qu’on se mette autour d’une table."
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