Après l'échec de la majorité présidentielle aux élections législatives, Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi.Le chef de l'État a appelé à renouveler, encore un peu plus, le dépassement politique.Pour cela, il a placé les oppositions devant leurs responsabilités.
Pas d'immobilisme. S'il a affirmé avoir pris note du message envoyé dans les urnes par les Français dimanche dernier, Emmanuel Macron s'est aussi montré offensif mercredi. "J'entends et suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimé" parce que "c'est mon rôle comme garant de nos institutions", a-t-il déclaré.
Je suis convaincu de la nécessité du dépassement politique
Emmanuel Macron, le 22 juin 2022
Le président de la République a ainsi invité les différents groupes politiques à "dire en toute transparence jusqu’où ils ont prêts à aller" pour "bâtir des compromis" et "avancer utilement". "Pour agir dans votre intérêt et dans celui de la Nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment", résume-t-il.
Plus généralement, le chef de l'État croit qu'il est donc "possible, dans le moment crucial que nous vivons, de trouver une majorité plus large et plus claire pour agir", a-t-il mis en avant. "Je suis convaincu de la nécessité du dépassement politique. Je souhaite, dans les prochaines semaines, que ce dépassement politique se poursuive avec clarté et responsabilité", ajoute-t-il avec force.
Pour rappel, Ensemble! - la majorité présidentielle - a obtenu 245 sièges à l'Assemblée nationale lors du dernier scrutin. Un résultat qui ne lui permet pas d'obtenir une majorité absolue. En face, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), le RN et LR ont respectivement décroché 131, 89 et 61 sièges.
Jusqu'ici, la main tendue par le chef de l'État et les appels du pied des membres du camp présidentiel n'ont pas trouvé preneurs. Bien au contraire : dans les minutes qui ont suivi cette allocution, les représentants des oppositions n'ont pas manifesté d'entrain à cette proposition. Et c'est un euphémisme.