La ministre des Transports et de la Transition écologique était l'invitée du Grand Jury sur LCI ce dimanche.En campagne pour les législatives, celle-ci a à plusieurs reprises attaqué Jean-Luc Mélenchon.Elle a appelé à ce que les Français donnent une "majorité cohérente avec le président réélu".
À l'approche du premier tour des législatives, la ministre des Transports et de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, invitée du Grand Jury sur LCI, a mené une attaque en règle contre les principaux opposants du camp présidentiel. Renvoyant dos à dos Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, elle a assuré qu'ils étaient des "jumeaux de la peur".
"Jean-Luc Mélenchon, c'est comme Marine Le Pen, ce sont des jumeaux de la peur", a déclaré la ministre, ne manquant pas d'ajouter : "Depuis des années, ils squattent les plateaux de télé, le débat politique qu'ils empoisonnent. Ils surfent sur les peurs".
Mélenchon "surfe sur la peur des jeunes face à la transition écologique"
Concernant le réchauffement climatique, Amélie de Montchalin a accusé le député LFI des Bouches-du-Rhône de "surfer sur la peur des jeunes face à la transition écologique", tandis que la représentante du Rassemblement national "surfe sur la peur sécuritaire, la peur migratoire". "Les deux, c'est la même stratégie", a encore insisté l'élu de l'Essonne.
Elle a par ailleurs dénoncé "le véritable projet" de Jean-Luc Mélenchon qui serait "communautariste" et "autoritaire", critiquant les appels de la part du leader de la France insoumise à se faire "élire Premier ministre". Selon elle finalement, la transition écologique promue par la Nupes opposerait les Français et reviendrait à mettre "tout un pan et de l'économie et de la société" sur le "banc de la société".
Alors même que la "planification écologique" a été définie en premier lieu par la France insoumise et défendue lors de la campagne pour la présidentielle, Amélie de Montchalin a expliqué que celle menée par la majorité n'avait pas le même objectif. "La planification qu'on veut mener avec Elisabeth Borne, c'est de réconcilier ceux qui pensent qu'on ne va pas assez vite et ceux qui pensent qu'on va trop vite et qu'on ne les accompagne pas assez", a précisé la membre du gouvernement.
Le leader de la France insoumise, qui deviendrait chef de la coalition de gauche si la Nupes gagne les législatives, a donc été particulièrement visé par la ministre. Le député LR Julien Aubert, invité pour un débat dans le cadre du Grand Jury face à la ministre, a d'ailleurs souligné la contradiction entre ces attaques et l'entre-deux-tours de la présidentielle, durant lequel la majorité assuré qu'elle partageait "des valeurs communes" avec le camp de Jean-Luc Mélenchon.
Amélie de Montchalin a cependant nié toute inquiétude ou fébrilité à l'approche du premier tour du scrutin, dimanche 12 juin. Elle a d'ailleurs appelé à ce que les Français donnent une "majorité cohérente avec le président réélu", alors que les sondages montrent que celle-ci pourrait être plus difficile à atteindre que prévu par le camp présidentiel.