Bruno Retailleau a officialisé vendredi sa candidature à la tête du parti des Républicains.Le patron des sénateurs LR a mis en avant sa "faculté à fédérer" sur une ligne "populaire et patriote".
C'était un secret de polichinelle, c'est désormais officiel. "Je serai candidat à la présidence des Républicains", a confirmé vendredi Bruno Retailleau dans les colonnes du Figaro. En l'absence de Laurent Wauquiez, "beaucoup m'ont demandé de me présenter", affirme le chef de file des sénateurs LR. "Avec les militants, je veux bâtir ce grand parti de droite, populaire et patriote, qui manque aujourd’hui à la France", ajoute-t-il.
L'élu de Vendée assure avoir "toujours cherché à rassembler" au sein de sa famille politique et au-delà. Ainsi, il précise n'être "candidat contre personne", notamment pas Éric Ciotti ni Aurélien Pradié qui ont "toute légitimité à se présenter". Tous trois participeront au campus des jeunes LR, ce week-end à Angers. "Cette élection ne doit pas se transformer en un face-à-face entre deux camps qui joueraient la surenchère" car "dans notre état de faiblesse, un choc frontal pourrait nous briser", met-il en garde. "La capacité d'un chef ne se mesure pas seulement à son autorité, mais aussi à sa faculté à fédérer", martèle-t-il.
En position de force
Ces derniers jours, le natif de Cholet (Maine-et-Loire) a engrangé plusieurs soutiens de poids ces derniers jours : le président du Sénat Gérard Larcher, François-Xavier Bellamy et Othman Nasrou (qui ont tous deux renoncé à se présenter), et même le sénateur Stéphane Le Rudulier, pourtant ancien porte-parole d'Éric Ciotti lors de la primaire.
Pour ce qui est de son programme, Bruno Retailleau évoque un "changement complet" du système éducatif et plaide pour "plus de sécurité, moins d’impôts et d'immigration". Sur ce dernier point, il milite en faveur d'un référendum "pour que le peuple français se réapproprie cette question existentielle".
Une "main" tendue aux électeurs de Zemmour et Le Pen
En outre, s'il juge de "bon sens" de ne pas faire "de l’obstruction systématique", il l'assure : "Nous ne serons jamais macronistes". En revanche, "je tendrai toujours la main aux électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour car je ne me résignerai jamais à ce que des Français sincèrement de droite nous aient quittés", indique-t-il.
Par ailleurs, l'ancien député a tenu à annoncer qu'il garderait la tête du groupe au Sénat s'il est élu président de LR le 3 décembre prochain. Selon lui, ce cumul de fonctions n'est "pas seulement compatible mais souhaitable" alors que "le Parlement revient au centre du débat public". Il s'agit d'"un gage de cohérence et de clarté", assure-t-il.
Une victoire ne signifierait pas automatiquement, pour autant, une candidature à la présidentielle. "Je suis candidat pour refonder mon parti, pas pour présider le pays", conclut-il.