SANS PARTI - Ce mardi en fin de journée, le bureau politique des Républicains devrait se prononcer pour l’exclusion du parti de cinq de ses membres pro-Macron, Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Franck Riester et Thierry Solère. Que vont-ils devenir ?
Nadine Morano les a encore qualifiés de "traîtres" ce mardi matin. A 18 heures, le Bureau politique des Républicains se prononcera sur le sort des trois membres du gouvernement d’Emmanuel Macron issu de ses rangs, à savoir Edouard Philippe, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, et des deux chefs de file du groupe Les Constructifs à l’Assemblée nationale, soit Thierry Solère et Franck Riester. La direction du parti ainsi que Laurent Wauquiez, favori pour l'élection à la présidence de LR, s'étant prononcés pour leur exclusion, l'issue du vote et de leur sort ne fait que peu de doutes. Tous devraient être exclus.
Pourtant, les cinq personnalités concernées contestent cette décision et essayent encore de sauver leur peau. A l'AFP, Gérald Darmanin, à qui le parti ne pardonne pas sa décision de figurer en position non éligible lors des sénatoriales de septembre sur une liste conduite par un socialiste rallié à Emmanuel Macron, a déclaré : "Je ne vois pas comment on peut m’exclure alors qu’on est dans une procédure. Je fais confiance à ma formation politique." "S’ils en sont à exclure, sans aucune base légale, ceux qui veulent travailler avec le centre mais à garder Sens commun, qui appelle à une plateforme pragmatique avec Marion Maréchal-Le Pen, c’est que LR glisse plus vers le FN que vers le centre" a affirmé Thierry Solère.
Il y a des voies de recours possible. Je me réserve le droit de les actionner le cas échéant."
Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu, lors d’une entrevue avec Patrick Ollier, membre de la commission chargée de recevoir les cinq "traîtres" pour leur demander des explications, a contesté la procédure qui le vise. "J’ai indiqué une fois de plus que je n’avais rien fait de mal, que je ne voyais pas en quoi la politique que je défendais aujourd’hui aux côtés d’Emmanuel Macron était contraire à ce que les Républicains disaient encore hier pendant la campagne de la présidentielle" a-t-il déclaré sur BFM TV. "Il y a des voies de recours possible. Je me réserve le droit de les actionner le cas échéant."
Egalement issu des rangs LR, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire n’est pas visé par la procédure d’exclusion puisqu’il a rejoint La République en marche il y a plusieurs mois. Il s’est présenté aux élections législatives et a été élu député sous l’étiquette du mouvement présidentiel. Mais des cinq hommes politiques visés par l'exclusion, tous ne voudront pas suivre son chemin et pourraient se retrouver sans étiquette. Le Premier ministre Edouard Philippe notamment a déjà assuré qu'il ne rejoindrait pas La République en marche. "J'aurai un engagement politique, il vaut largement l'étiquette partisane !" avait-il déclaré sur Europe 1 au début du mois.
Notre exclusion est un acte politique qui doit être suivi d’un autre acte politique : la création d’un nouveau parti de droite."
Franck Riester
Selon des sources proches des Constructifs, les exclus pourraient déposer un recours comme les y autorisent les statuts du parti. "On va leur pourrir leur campagne" pour la présidence, promet l'un d'eux, cité par l'AFP.
Sinon, la réponse à leur avenir est à chercher dans les propos de Franck Riester : "Notre exclusion est un acte politique qui doit être suivi d’un autre acte politique : la création d’un nouveau parti de droite, libéral, social, européen, réformiste et humaniste" a-t-il expliqué à l'AFP. Quand ? "A court terme" a-t-il ajouté.
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