Les six choses à retenir de l'intervention de François Hollande sur France Inter

Publié le 5 janvier 2015 à 10h31
Les six choses à retenir de l'intervention de François Hollande sur France Inter

COMMUNICATION - François Hollande était l'invité de France Inter lundi matin pour deux heures d'interviews et de questions. L'occasion pour le président d'évoquer les problématiques économiques, internationales ou encore environnementales. Metronews fait le point sur ce qu'il faut retenir de cette intervention.

François Hollande joue la carte de l'offensive. Cinq jours après ses vœux aux Français, le Président était lundi matin l'invité de France Inter pour une matinale spéciale. Pendant deux heures, il a répondu aux questions des journalistes comme des auditeurs, évoquant tour à tour les questions économiques, environnementales et internationales. Metronews fait le point sur les principales déclarations du Président.

François Hollande "assume" les mauvais chiffres du chômage

François Hollande a ouvert son entretien en reconnaissant sa part de responsabilité dans les mauvais chiffres du chômage : "Il y a d'abord une responsabilité, celle que j'assume. Je ne vais pas dire que c'est la faute de la crise". Pour inverser la tendance, il compte notamment sur la loi Macron et sa mesure phare, la possibilité pour les commerces d'ouvrir 12 dimanches par an au lieu de cinq aujourd'hui. "C'est une loi de liberté et une loi de progrès car les salariés qui vont être concernés vont être volontaires et davantage payés", affirme le Président. Selon lui, ces ouvertures supplémentaires devront obligatoirement donner lieu à des compensations. "Je changerai tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l'égalité et au progrès", a-t-il encore proclamé.

Pas de nouvelles hausses d'impôts en vue

Non, il n'y aura plus de hausses d'impôts d'ici à la fin du quinquennat, a assuré lundi matin le Président. Entre la suppression de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et la création d'une tranche à 45 % pour les hauts revenus, François estime avoir réglé cette question : "il n'y a pas de raison de demander des efforts supplémentaires aux Français. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut attendre une quelconque baisse. En cas de croissance supérieure à la prévision gouvernementale de 1 %, "la priorité ira à la réduction des déficits".

Fessenheim : à quand la fermeture ?

François Hollande a également insisté sur l'importance de l'écologie, alors que Paris doit accueillir fin 2015 la conférence internationale sur le climat. "Il y a urgence", a-t-il rappelé, affirmant que la centrale nucléaire de Fessenheim serait bien fermée , conformément à son engagement lors de la campagne présidentielle. Sans toutefois donner de date : "les procédures sont en cours et des études ont été lancées", a-t-il seulement précisé. Pas de quoi enthousiasmer les écologistes, d'autant que le Président a par ailleurs insisté sur le fait que l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes , très contesté, serait mené à bien "quand les recours seront épuisés".

La "taxe Tobin", enfin ?

Si les impôts n'augmenteront pas, la taxe sur les transactions financières, aussi appelée "taxe Tobin", devrait elle finalement voir le jour. "C'est un combat, c'est une lutte, je l'ai engagée", a déclaré François Hollande. Sans succès pour l'instant, puisque la dernière réunion des 11 pays de la zone euro qui veulent la mettre en place, la semaine dernière, s'est terminée sans résultat. Le Président espère toutefois qu'elle verra le jour "pour 2016, au plus tard 2017". Selon lui, son produit devrait être employé dans la lutte contre le réchauffement climatique. "Beaucoup de pays émergents ne sont pas prêts à signer un accord sur le climat à la fin de l'année" car ils n'ont pas les moyens d'investir. "Il faut trouver 100 milliards de dollars pour un fonds vert. Et bien, une partie, peut-être la totalité de la taxe sur les transactions financières devrait être mise au service de ce fonds vert", a-t-il souhaité.

Vers la fin de l'austérité en Europe ?

Pour le chef de l'Etat, "l'Europe ne peut plus être identifiée à l'austérité". A la place, il souhaite voir une politique de croissance émerger au sein de l'Union. "Le plan Juncker (qui prévoit 315 milliards d'investissements, ndlr) est à cet égard une bonne chose", a-t-il ainsi déclaré. Reste à convaincre l'Allemagne, très attachée à ce que chaque gouvernement fasse le nécessaire pour assainir ses finances. François Hollande et Angela Merkel doivent se réunir pour discuter de ces sujets dimanche, à Strasbourg.

Ukraine : la fin des sanctions "s'il y a des progrès"

Pour François Hollande, il faut désormais trouver une issue rapide au conflit qui, en Ukraine , oppose les rebelles pro-russes et l'armée. "M. Poutine ne veut pas annexer l'Est de l'Ukraine. Il me l'a dit", a-t-il rappelé. Pour aider à désamorcer le conflit, le chef de l'Etat se dit prêt à se rendre à la réunion internationale qui doit se tenir à Astana le 15 janvier. Pour François Hollande, les sanctions contre la Russie "devront être levées s'il y a des progrès" : "Si la Russie a une crise, ce n'est pas forcément bon pour l'Europe. Je ne suis pas pour la politique du pire. Et le président Poutine lui-même doit savoir s'arrêter, il le paye suffisamment cher."


La rédaction de TF1info

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