Liste noire de Poutine : Bartolone boude une visite diplomatique en Russie

Publié le 8 juin 2015 à 15h55
Liste noire de Poutine : Bartolone boude une visite diplomatique en Russie

GUERRE FROIDE - La Russie a confirmé lundi le refus de laisser entrer Bruno Le Roux, patron des députés PS, sur le territoire russe. En représailles, Claude Bartolone, président de l'Assemblée, annule une visite parlementaire.

Claude Bartolone met ses menaces diplomatiques à exécution. Dans un contexte de tensions récurrentes avec la Russie de Vladimir Poutine, le président de l'Assemblée nationale a annoncé lundi qu'il annulait une visite de députés prévue le 18 juin à Moscou.

Une initiative prise en représailles du refus, confirmé par la Russie, de laisser entrer sur son sol le patron des députés PS, Bruno Le Roux. "Les autorités de la Fédération de Russie ont confirmé l'interdiction faite au président du groupe socialiste Bruno Le Roux d'entrer sur le territoire russe. Dans ces conditions, je ne vois d'autre option que d'annuler la participation française à la prochaine réunion de la Grande Commission France-Russie", a écrit Claude Bartolone dans une lettre adressée au président de la Douma.

89 personnalités indésirables

Le président de l'Assemblée avait déjà averti qu'il annulerait cette visite si la position des autorités russes ne changeait pas sur le sujet. Fin mai, une liste de 89 personnalités, dont quatre Français - Daniel Cohn-Bendit, Bernard-Henri Lévy, Bruno Le Roux et Henri Malosse, président du Comité économique et social européen-, avait fuité dans la presse. Il s'agissait d'une liste noire de personnalités que les autorités russes refuseraient sur leur sol pour leurs prises de position hostiles au régime de Vladimir Poutine.

Daniel Cohn-Bendit avait indiqué qu'il "trouvait ça très drôle". Sur la liste figurent également Nick Clegg, ex-vice-Premier ministre britannique, Uwe Corsepius, secrétaire général du Conseil de l'Union européenne, ou encore l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt. L'interdiction de territoire apparaît comme une riposte aux sanctions prises par l'Union européenne depuis l'annexion de la Crimée en mars 2014.

Critique à droite

Le député Les Républicains Hervé Mariton, contacté par le Lab , a regretté l'annulation de la visite parlementaire. "C'est, dit-il, une porte de dialogue entre la France et la Russie qui se ferme de plus en plus. On ne se donne pas les moyens de discuter ensemble."

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La rédaction de TF1info

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