Immigration : "Les Républicains font une course à l'échalote qu'ils perdront", juge Christian Estrosi sur LCI

par Benoît LEROY
Publié le 23 mai 2023 à 10h08
JT Perso

Source : L'Invité Politique

Ce mardi 23 mai, Christian Estrosi était l'invité de LCI.
Le maire Horizons de Nice est revenu sur les propositions mises sur la table par Les Républicains, dans le cadre du projet de loi immigration du gouvernement.
S'il espère encore un accord entre l'exécutif et les LR, l'édile niçois s'est montré cinglant sur une partie des mesures demandées par le parti de droite.

Il tire à boulets rouges sur ses anciens partenaires des Républicains. Ce mardi 23 mai, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, était l'invité de LCI. Et ce, quelques heures avant d'être reçu par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Beauvau. L'occasion pour l'édile et ancien ministre de tacler les LR, qui ont présenté dimanche une contre-proposition de loi sur la question de l'immigration. "C'est une posture pour essayer de trouver une place", a-t-il taclé.

Alors que le gouvernement entend présenter d'ici à l'été un projet de loi immigration, Christian Estrosi juge très sévèrement les propositions des Républicains. "Si l'on superpose la plupart de ces mesures avec celles du Rassemblement national (...), les Républicains font encore une course à l'échalote qu'ils perdront", a-t-il estimé. "Il y a trois sortes de propositions de leur part : la première qui se superpose totalement avec la loi Darmanin, la deuxième avec [la fin de] l'Aide médicale d'État (...) et la réciprocité (...) sur lesquelles on peut discuter et un troisième volet caricatural et totalement inconstitutionnel", a-t-il détaillé.

"Je ne suis pas convaincu de la bonne foi des Républicains", a-t-il jugé. Alors même qu'il dit espérer que le gouvernement parvienne à trouver "des accords" sur toute une série de sujets avec LR et former "une majorité de coalition". Et ce, notamment sur l'immigration, le gouvernement ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale.

"Tout cela n'est qu'une posture"

"On peut faire beaucoup de populisme à peu de frais. Notamment quand on veut sortir du droit international ou européen. C'est-à-dire, faire exploser l'Europe tout simplement", a estimé l'édile niçois et ex-ministre de Nicolas Sarkozy. "Il faut une majorité qualifiée des deux tiers [de l'ensemble du Parlement] pour modifier la Constitution. Tout cela n'est qu'une posture", a expliqué Christian Estrosi. Lundi déjà, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait jugé "inenvisageable" une réforme constitutionnelle.

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Dans son projet, le président des Républicains, Éric Ciotti, entendait inscrire dans la Constitution "la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen (...) quand 'les intérêts fondamentaux de la Nation' sont en jeu", en considérant que l'immigration entrait dans cette case.


Benoît LEROY

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