POLITIQUE - Le Premier ministre a de nouveau eu recours à l'article 49.3 ce mardi après-midi pour faire passer en force la loi Travail. Les députés de droite ont tous quitté l'hémicycle à cette annonce.
Manuel Valls a de nouveau engagé ce mardi la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi Travail, en annonçant à la tribune de l'Assemblée nationale son recours à l'article 49-3 de la Constitution dès le retour du texte en deuxième lecture, faute de majorité pour le voter.
A la tribune, Manuel Valls a défendu les "avancées" obtenues sur un texte "de progrès social" qui a "fait l'objet d'une large concertation" et, comme en première lecture, a fustigé "une alliance des contraires, une alliance des conservatismes et des immobilismes" en visant la droite et les opposants de gauche au projet de loi.
"Stop à la mascarade"
Si aucune motion de censure n'est déposée dans les 24 heures, le projet de loi sera à nouveau adopté, sans vote. Les opposants de gauche au texte peinent à rassembler les 58 signatures de députés nécessaires à l'enclenchement de la procédure.
Quant au groupe Les Républicains, il a d'ores et déjà fait savoir par l'intermédiaire de leur chef de file à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, qu'il ne déposera pas de motion de censure contre le projet de loi travail. "Stop à la mascarade", que "Valls se débrouille avec son champ de ruines", "nous ne sommes pas là pour servir de témoins à ces règlements de comptes à gauche", a-t-il lancé en conférence de presse ce mardi. En revanche, les députés Les Républicains ont tous quitté l'hémicycle à l'annonce de Manuel Valls d'utiliser le 49.3.
Le projet de loi n'a pas terminé son parcours, puisqu'il y aura une brève navette avec le Sénat avant l'adoption définitive d'ici au 22 juillet par l'Assemblée.
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