"L'Union européenne, c'est l'URSS" : le nouveau leitmotiv du FN après le Brexit

Publié le 28 juin 2016 à 14h01
"L'Union européenne, c'est l'URSS" : le nouveau leitmotiv du FN après le Brexit

POLITIQUE - Invitée au micro de BFMTV et RMC lundi, la députée du Vaucluse Marion Maréchal Le Pen a établi un lien direct entre l'Union européenne, ce "monstre froid" et "l'URSS". Marine Le Pen a réédité mardi dans une tribune au New York Times.

Le Front national poursuit sa campagne en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Quelques jours après le scrutin britannique qui a opté pour l’émancipation du Royaume-Uni, ses responsables ne cessent de prôner les bienfaits d’un "Frexit".

Et ils ont trouvé un nouveau credo : l'Union européenne, "c'est l'URSS" (et elle finira pareil). Invitée un micro de BFMTV et RMC, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen s’est prononcée en faveur de "la fin de l’Union européenne", avant de préciser : "l'Union européenne n'est pas l'Europe." A ses yeux, ce "monstre froid" rappelle l'ancienne république soviétique. "L’URSS n’a pas marché car on disait qu’il n’y avait pas assez de communisme. L’Union européenne, c’est pareil. Comme en URSS, les européistes affirment que l'UE ne fonctionne pas car il n'y a pas assez d'UE".

Invité de Radio Classique, Florian Philippot ne disait pas autre chose, assurant que "l’Union européenne est en train de disparaître. Et c’est tant mieux".

Le grand retour de l'URSS

Marine Le Pen a repris la comparaison mardi. En poussant encore un peu plus loin. La présidente du FN estime, dans une tribune au New York Times , que l'Union européenne "est devenue la prison des peuples". Et ajoute : "Le destin de l’Union européenne ressemble de plus en plus à celui de l’Union soviétique, qui est morte de ses propres contradictions." La comparaison, publiée dans un journal anglophone de dimension internationale, semble destinée à faire mouche au-delà de l'Hexagone. 

Une référence d'autant plus intéressante que, avant la chute du mur de Berlin, le FN ciblait comme ennemi principal l'URSS, comme le rappelait le politologue Sylvain Crépon dans Enquête au cœur du nouveau Front national (Nouveau Monde, 2012). Jean-Marie Le Pen appelait même à "plus" d'Europe pour contrer la "menace communiste". La chute de l'empire soviétique a poussé le FN à dénoncer le libéralisme, en particulier celui des Etats-Unis. Et, a fortiori, de l'Union européenne.

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La rédaction de TF1info

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