POLITIQUE - Les Républicains et le Rassemblement national ont dévoilé ce lundi leurs propositions pour lutter contre l'islamisme, trois jours après l'assassinat d'un professeur à Conflans-Sainte-Honorine.
Comment éviter qu'un tel drame se reproduise ? Trois jours après l'assassinat d'un professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine, la droite formule ce lundi quelques propositions. "Il faut fermer des mosquées radicalisées, des salles de prière non officielles et radicales, expulser des imams étrangers qui sont radicalisés, expulser des fichés S qui sont une menace et une atteinte à l’ordre public en France", a estimé Damien Abad sur LCI.
Le patron des députés LR souhaite également "dissoudre les associations qui prêchent pour l’islamisme radical et sanctionner judiciairement celles et ceux qui s’expriment en toute impunité sur les réseaux sociaux". Aussi, "il y a une réflexion à avoir sur notre droit d’asile. Le statut de réfugié, lorsqu’il est attribué automatiquement, pose question. Il nous faut maîtriser nos flux migratoires car aujourd'hui on a un enjeu d’intégration qui est fondamental. Cet échec d’intégration conduit à une radicalisation d’un certain nombre de personnes".
Un numéro vert pour les enseignants
Dans une interview au Parisien, Damien Abad avait également proposé que les élèves à partir du collège aient à la rentrée du 2 novembre "des débats sur ce qui s'est passé à Conflans-Sainte-Honorine", pour "crever l'abcès", et "en cas de manifestation d'une forme ou d'une autre de soutien à cette action barbare, il faudra convoquer les parents et un conseil de discipline !"
Le député souhaite aussi la création d'un numéro vert d'urgence "pour que les enseignants puissent signaler toutes les atteintes à la laïcité" et qu'en cas de menaces ou d'insultes contre un enseignant, "les parents d'élèves puissent être poursuivis". Il propose par ailleurs la création d'une "épreuve obligatoire au brevet" sur les valeurs de la République et la laïcité. Il faut aussi selon lui "une épreuve de laïcité dans le concours d'enseignant" et "une enquête administrative préalable à l'embauche de tout agent" dans les écoles.
Hors de l'école, Damien Abad prône pour les jeunes "un service à la Nation obligatoire de 4 à 6 mois dans les armées, la police, la justice ou les pompiers".
Le Pen veut une "réforme du code de la nationalité"
De son côté, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a détaillé au cours d'une conférence de presse sa "stratégie de reconquête" républicaine face à une "force organisée et déjà installée, prosélyte et conquérante". Elle repose sur trois piliers : "la restauration de l'État, la réaffirmation de la République, l'unité de la nation", a-t-elle estimé.
Refusant toute "complaisance directe ou indirecte de l'administration", Marine Le Pen a souhaité de nouveau un "renforcement des moyens de police nationale et municipale comme de la gendarmerie", une "évolution de la légitime défense", un "armement obligatoire des polices municipales", le "renforcement des moyens de justice" et la "création de centres pénitentiaires adaptés".
Elle a réclamé "un moratoire immédiat sur l'immigration et sur les naturalisations", estimant que "la politique migratoire nourrit le communautarisme, terreau de l'islamisme", et redemandé une "réforme du code de la nationalité". "Aucun étranger fiché S pour islamisme, en situation régulière ou irrégulière, ne doit pouvoir rester en France", a-t-elle insisté. "Un binational fiché S pour islamisme doit être déchu de sa nationalité et renvoyé. Un Français fiché S pour islamisme doit être poursuivi pour intelligence avec l'ennemi, condamné et incarcéré".
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