Initialement, ce plan devait être présenté par la cheffe du gouvernement en janvier dernier.La Première ministre doit dévoiler son plan de bataille anti-pauvreté à Matignon, devant de nombreuses associations.Dubitatives, ces organisations attendent des mesures d'ampleur alors que l'inflation a plongé dans la pauvreté de nombreux Français.
Après plusieurs reports, à quoi va ressembler le "Pacte des solidarités" du gouvernement ? Ce lundi 18 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne présente le nouveau plan de lutte contre la pauvreté à Matignon. Dans un contexte de forte inflation, cette stratégie gouvernementale est très attendue de la part des acteurs du monde associatif qui restaient, en amont de cette présentation, dubitatifs.
Le "Pacte des solidarités", qui a vocation à prendre la suite de la Stratégie pauvreté lancée en 2018, devait initialement être présenté en janvier, avant d'être reporté à deux reprises. À ce stade, peu de détails ont filtré sur le contenu de ce nouveau plan, le premier depuis 2018.
Seuls quelques grands axes ont déjà été dévoilés : la prévention de la pauvreté dès l'enfance, le retour à l'emploi, la lutte contre la grande exclusion et des mesures pour que la transition écologique ne pèse pas trop sur les plus démunis. Des mesures déjà annoncées pourraient figurer dans ce pacte comme la création d'un "pass colo" pour les enfants de CM2 ou l'ouverture des collèges en Rep et Rep+ de 8h à 18h pour "lutter contre l'inégalité scolaire". Dans le même temps, la création de 200.000 places de crèches d'ici à 2030 pourrait être intégré dans cette stratégie gouvernementale.
"Une opportunité pour le gouvernement de répondre à la crise sociale"
Par ailleurs, les "territoires zéro non-recours" pourraient également faire partie du pacte. Ce dispositif vise à détecter les usagers qui ne demandent pas de prestations sociales alors qu'ils y ont pourtant droit. En fin, le second plan quinquennal "Logement d'abord" dont l'objectif est d'accompagner vers le logement des personnes sans domicile pourrait être intégré au "Pacte des solidarités".
Ce plan "est une opportunité pour le gouvernement de répondre à la crise sociale", estimait le collectif Alerte dans un communiqué publié le 11 septembre dernier. Le collectif rassemble, en tout, 34 associations de lutte contre la pauvreté. "Les associations se rendront unies à ce rendez-vous pour faire respecter l'engagement du président de la République d'éradiquer la grande pauvreté", prévenait le collectif. Et ce, alors même que de grandes associations caritatives ont lancé des appels à l'aide au début du mois de septembre comme les Restos du cœur ou la Croix-Rouge.
Dans son tout premier plan anti-pauvreté, le gouvernement prévoyait plusieurs mesures dont des "bonus mixité" pour les crèches accueillant davantage d'enfants défavorisés dans les quartiers sensibles. Il mettait également en oeuvre les petits-déjeuners gratuits à l'école en zone prioritaire ou encore la création d'un "revenu universel d'activité". Celui-ci n'a, finalement, jamais vu le jour.
Aujourd'hui, la pauvreté touche plus de neuf millions de personnes, soit près de 15% de la population, selon l'Insee. Plus d'une personne sur dix en France rogne par ailleurs sur le chauffage, l'alimentation, divers produits et services, selon le taux de "privation matérielle et sociale", calculé par l'Institut national de la statistique.
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