POLITIQUE - Ce soir, comme tous les soirs, dans "24 heures en questions", vous avez la possibilité de poser toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités sur le thème du jour : l’exercice du pouvoir de Macron se fait-il sans partage ? Ils vous répondent dès 18h10.
Emmanuel Macron avait promis un renouvellement. Un renouvellement des femmes et des hommes d’abord, avec l’application effective de la parité. Un renouveau de leurs origines, ethniques, sociales, professionnelles, qui permettrait au gouvernement et au parlement d’être au plus près du peuple, de le représenter tel qu’il est, dans sa diversité. L’ancien banquier avait présenté une nouvelle forme d’organisation politique, avec la création d’un mouvement, En Marche !. En mai 2016 est lancée la « Grande Marche », où 4 000 volontaires effectuent 100 000 porte-à-porte, recueillant des témoignages, qui, traités par des algorithmes, et étudiés par des experts, constitueront la ligne politique du mouvement. La promesse est simple : une organisation politique citoyenne, horizontale, tournée vers les nouvelles technologies et le dialogue. Ainsi, la majorité des français s’attendaient à voir mis en œuvre ces principes de démocratie directe et de transparence dans l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron. Cependant, depuis son élection, les critiques fusent sur la présidence de celui que l’on surnomme « Jupiter ». Le président n’a donné aucune interview depuis son élection, donnant le sentiment de vouloir constamment contrôler sa communication, idée renforcée par la volonté de LREM de « se constituer comme un média ». Les proches du président, Christophe Castaner et Richard Ferrand, semblent être investis de cette mission de contrôle de la parole, respectivement au gouvernement et dans le groupe LREM à l’Assemblée. Les Français reprochent aussi au président sa manière musclée, voire brutale, de régler les conflits, comme dans le cas de la démission du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers. En règle générale, Macron donne le sentiment de « centraliser » le pouvoir, laissant peu d’espace d’expression et d’action aux ministres et députés. Trop haut, trop loin, déclarant disposer d’une « pensée complexe », ne pouvant se plier au dialogue avec les médias, le président régnerait sans partage, dans un exercice descendant, vertical du pouvoir. Le premier ministre, Édouard Philipe, apparaît pour beaucoup comme esseulé, au champ d’action limité dans cet exécutif. À l’Assemblée Nationale, dans ce grand groupe La République En Marche, de 314 élus, la contestation monte, des députés dénonçant certaines dispositions souhaitées par le président, ou des pressions concernant les votes. Enfin, un collectif de « marcheurs en colère » s’est constitué, dénonçant l’absence de renouvellement. Alors, Emmanuel Macron préside-t-il sans partage ? La « caporalisation » du mouvement que certains dénoncent est-elle une réalité ou est-elle inhérente à une structure de cette taille ? Le Premier Ministre est-il réduit au rôle de « collaborateur » ou a-t-il un pouvoir d’action ?
Pour poser vos questions, rendez-vous sur le page Facebook de l'émission, ou sur Twitter, #24henquestions !
Les invités :
Dominique DE MONTVALON
Éditorialiste
Jean-Pierre GUÉNO
Écrivain
Bruno JEANBART
Directeur Général adjoint de Opinion Way
Jean-Sébastien FERJOU
Fondateur du site d'informations Atlantico.fr
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