PORTE DE SORTIE DE CRISE - Il ne s’agit que d’une hypothèse mais selon nos informations, elle est sérieusement étudiée au sein du pouvoir – au moins sur sa validité juridique. Un référendum à questions multiples, scrutin qui n’a jamais eu lieu en France, pourrait permettre à l’Elysée de donner la parole aux Français à l’issue du débat national engagé par Emmanuel Macron en réponse aux Gilets jaunes.
Au lendemain du discours de vœux de nouvelle année d'Emmanuel Macron, de multiples questions se posent concernant les choix à venir du gouvernement pour répondre à la colère des Français, et plus précisément du mouvement des Gilets jaunes. Si un grand débat national, qui doit se tenir de mi-janvier à mi-mars, est d'ores et déjà lancé pour permettre "à toutes et tous de débattre de questions essentielles", une autre idée est envisagée au sein du pouvoir.
En effet, selon nos informations, l'hypothèse d'un référendum à choix multiples est sérieusement étudiée à l’Elysée pour donner la parole aux Français à l’issue du grand débat. L'idée, explique notre éditorialiste politique Christophe Jakubyszyn dans la vidéo en tête de cet article, est de "connaître les sujets sur lesquels les Français souhaiteraient que l'on modifie nos institutions, notre fonctionnement démocratique."
"C'est une piste à l'étude", a confirmé sur LCI le député LaREM Sacha Houlié ce mercredi 2 janvier .
Oui, l'organisation d'un référendum quant à la réduction du nombre de parlementaires, sur l'introduction d'une dose de proportionnelle ou sur la prise en compte du vote blanc est une possibilité. #LaMatinaleLCI @chrisjaku pic.twitter.com/VkCtcS4UGY — Sacha Houlié (@Sach_He) 2 janvier 2019
Les questions pourraient notamment être les suivantes : "Êtes-vous pour ou contre le vote blanc ?", "pour ou contre le vote obligatoire ?", "pour ou contre une proportionnelle à 20% ?", "pour ou contre l'abaissement du nombre de députés à 400 et de sénateurs à 300 ?". Bref, autant de sujets qui devaient faire partie, pour certains d'entre eux, de la révision constitutionnelle, qui n'aura elle plus lieu, car trop compliquée dans le contexte politique actuel.
Rien n'est décidé, mais l’exécutif aurait notamment étudié comment, juridiquement, il serait possible de poser plusieurs questions lors d'un référendum, ce qui n'a jamais été fait en France. Enfin, si référendum il y a, il pourrait se greffer au scrutin européen, le 29 mai prochain. Un moyen de remobiliser les Français dans l'optique des élections européennes.
En avril 2013, en pleine affaire Cahuzac, dix députés socialistes, dont Jean-Christophe Cambadélis et Olivier Faure, actuel premier secrétaire du PS, avaient signé une tribune dans Le Monde en faveur d'un référendum multi-questions reprenant les principales réformes constitutionnelles portées par la gauche. Une demande qui n'avait alors pas été écoutée.
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