INCIDENT – Le député UMP Julien Aubert a joué la provocation à l'Assemblée nationale, lundi soir, en s'adressant à la présidente de la séance en la qualifiant de "madame le président". Il devra renoncer à une partie de ses indemnités parlementaires.
Présidente, nom féminin. Pour l'avoir ignoré et avoir privilégié le masculin, un parlementaire UMP va devoir renoncer à une part de son indemnité parlementaire. L'incident s'est déroulé lundi soir, à l'Assemblée nationale, lors des débats sur la transition énergétique.
Prenant la parole, Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, s'est adressé à la présidente de la séance, la socialiste Sandrine Mazetier, en l'appelant "madame LE président". Cette dernière l'a alors rappelé à l'ordre, l'enjoignant à respecter le règlement de l'Assemblée qui prévoit l'usage du féminin. Ce à quoi Julien Aubert a répondu qu'il ne faisait que suivre la préconisation de "l'Académie française."
"Monsieur LA députée..."
Par la suite, le député a arrêté de dire "madame le président", mais a appelé Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, "madame LE ministre"... Ces provocations sont en fait des récidives : Julien Aubert il avait déjà provoqué un incident de séance similaire en janvier, comme le rapportait alors
Le Lab
. Sandrine Mazetier avait alors riposté en le qualifiant de "monsieur LA députée..."
Julien Aubert fera toutefois les frais de son incartade. Le rappel à l'ordre, inscrit au procès-verbal de la séance, entraînera en effet la privation du quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.