Manif contre la "haine anti-flics" : la droite et le FN aux petits soins

Publié le 18 mai 2016 à 12h45
Manif contre la "haine anti-flics" : la droite et le FN aux petits soins

SOUTIENS - Quelques centaines de policiers manifestaient mercredi matin à Paris contre la "haine anti-flics", après les nombreux affrontements en marge des manifestations contre la loi Travail. Si les personnalités politiques de gauche se montraient plutôt discrètes sur le mouvement, la droite et le FN n'ont pas hésité à multiplier les déclarations d'amour aux forces de l'ordre.

Les "mal-aimés" avaient rendez-vous mercredi matin sur la place de la République, à Paris. Quelques centaines de policiers ont investi les lieux pour crier leur colère contre la "haine anti-flics" dont ils se disent l'objet au fil des manifestations houleuses contre la loi Travail. 

Le rendez-vous n'a pas échappé à la classe politique. Certes, les responsables de gauche se montraient plutôt discrets mercredi matin, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve faisant partie des rares personnalités socialistes à afficher leur soutien aux forces de l'ordre sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Intérieur a pris les devants dès mardi, saluant le travail des policiers lors des manifestations contre la loi Travail. Ce qui est un peu normal, puisqu'il est leur patron. 

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Quant à Manuel Valls, il a lancé un message de soutien dans la matinée sur son compte Twitter, avec le hashtag #AvecNosPoliciers, au demeurant assez peu employé sur le réseau social.


La droite en première ligne

Pour le reste, c'est surtout à droite de l'échiquier politique que les réactions de soutien n'ont pas tardé à affluer. En particulier chez les candidats à la primaire de la droite, d'Alain Juppé à Jean-François Copé en passant par Bruno Le Maire, chez qui le soutien prend vite la forme d'une pré-campagne électorale. 


Bruno Le Maire s'est fendu sur son compte Facebook d'un message directement adressé aux forces de l'ordre, illustré d'images de CRS lors de manifestations. "La démocratie écoute la majorité, elle ne laisse pas la rue à des minorités haineuses et cagoulées qui ne cherchent que sa déstabilisation", explique le candidat à la primaire. "Les forces de l’ordre doivent savoir que tout le peuple français se trouve à leurs côtés pour défendre le respect de la loi et la sécurité de tous."

Un élu dans la manif

Autre candidat à la primaire, l'élu régional Geoffroy Didier (LR) est allé encore un peu plus loin. A l'instar du syndicat étudiant de droite Uni, il s'est pointé à la manifestation des policiers, avec sous le bras un paquet de propositions "pour soutenir l'action des forces de sécurité". Au menu : la création d'une "interdiction préventive de manifester" pour les "casseurs", des hausses de budget, une simplification de la procédure pénale" ou encore l'équipement des policiers en "mini-caméras de type Gopro" pour rendre leur action transparente.

La mobilisation pro-police n'a évidemment pas échappé au Front national, dont le numéro 2, Florian Philippot, en a profité pour s'attaquer aux "milices d'extrême gauche".


Quant à la députée FN de Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, elle a elle aussi saisi l'occasion pour aller manifester avec les policiers en compagnie de son collègue du Gard, Gilbert Collard.

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Vincent MICHELON

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