Manifestations du 1er-Mai : Mélenchon et Darmanin s'écharpent au sujet des violences à Paris

Mélinda Correia, avec l'AFP
Publié le 1 mai 2022 à 21h26

Source : TF1 Info

Des violences ont éclaté lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris.
Un pompier a été violemment agressé par une manifestante, alors qu'il tentait d'éteindre un feu.
Jean-Luc Mélenchon et Gérald Darmanin se sont vivement interpellés par déclarations interposées.

Ce 1er mai 2022 a été particulièrement mouvementé, quelques jours après la réélection d'Emmanuel Macron. Des milliers de personnes se sont réunies à travers la France, et notamment à Paris, pour la traditionnelle journée internationale du travail. Les autorités ont annoncé la présence de 116.500 manifestants, contre 210 000 selon les chiffres de la CGT. Des défilés entachés de violences dans la capitale française.

Enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d'assurance saccagées, mobilier urbain incendié, incendies de poubelles... Il fallait rester vigilant en ce 1er mai 2022 dans les rues de Paris. Mais une scène a particulièrement indigné les participants et observateurs de cette manifestation. À l'intérieur du cortège parisien, un pompier, qui tentait d'éteindre un incendie près du métro rue des Boulets, a été violemment agressé par une manifestante.

"Pompier-pyromane"

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, se sont alors écharpés par déclarations interposées face à ces débordements. L'ex-candidat à la présidentielle a dénoncé, dans un message publié sur Twitter, "les violences parasites", estimant que "le préfet (de police de Paris Didier Lallement) savait", et qu'il avait été "incapable de garantir le droit de manifester en paix".

De son côté, Gérald Darmanin a dénoncé "l'absence de propos de soutien" de Jean-Luc Mélenchon aux forces de l'ordre et aux pompiers, une attitude "particulièrement insultante", a-t-il déclaré lors d'un point presse depuis la préfecture de police. "J'appelle chacun et chacune, et notamment M. Mélenchon ad hominem, à condamner ces violences et à lever toute ambiguïté qu'il peut y avoir avec l'ultra gauche", a lancé le ministre de l'Intérieur, avant de comparer le leader de LFI à un "pompier-pyromane".

Les réactions politiques se multiplient

Dans l'après-midi, quelques minutes après ces incidents, de nombreuses personnalités politiques se sont exprimées, dénonçant également ces violences. Le fidèle bras droit de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a exprimé "toute (sa) solidarité avec ce sapeur-pompier et ses courageux collègues", estimant que "celui qui l'agresse ainsi est un lâche et un sale type qui fait le jeu de tous ceux qui veulent flétrir ce beau 1er mai plein de joie et d'espoir".

Christian Estrosi, maire de Nice, a également dénoncé ces violences, estimant que "ces casseurs doivent être sévèrement punis". Enfin, le député Éric Ciotti a appelé à la "tolérance zéro pour celui qui touche à un uniforme de la République". Selon le ministère de l'Intérieur, 54 personnes ont été interpellées à la suite de ces violences, dimanche soir. 


Mélinda Correia, avec l'AFP

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