Manuel Valls aligne les anti-Hollande

par Antoine RONDEL
Publié le 13 septembre 2016 à 23h41, mis à jour le 14 septembre 2016 à 0h13
Manuel Valls aligne les anti-Hollande
Source : AFP

"STRONGER TOGETHER" - Le Premier ministre a profité du séminaire de rentrée des parlementaires socialistes, mardi 13 septembre à l'Assemblée nationale, pour tacler les opposants à François Hollande en vue de la présidentielle

"Il n'y a pas de place pour les aventures individuelles. C'est ne rien comprendre à l'histoire qui s'est invitée, à la tragédie parfois, à la mort qui s'est imposée au cours de ces dernières années, c'est ne rien comprendre aux aspirations du peuple français."

Mais qui Manuel Valls pouvait-il bien viser, mardi 13 septembre, en s'adressant de la sorte aux parlementaires socialistes, réunis à l'occasion d'un séminaire de rentrée à l'Assemblée nationale ? Le Premier ministre n'a pas voulu le dire. Les opposants à Hollande ? Oui mais qui ? Les frondeurs ? Les candidats à la présidentielle et ex ministres Benoît Hamon, Arnaud Montebourg ?

Manuel Valls tacle de nouveau Emmanuel Macron et son aventure individuelleSource : Sujet JT LCI
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La "machine à perdre" de retour ?

Toutes ces hypothèses seraient crédibles. Le chef du gouvernement a été au centre des critiques de ces opposants de gauche qui n'ont cessé de cibler l'exécutif en ce qu'il aurait trop peu gouverné à gauche. Les lois Macron, la loi Travail, le débat sur la déchéance de nationalité, le burkini... à chaque fois, Manuel Valls, en première ligne devant François Hollande, a été la cible de ses camarades, qui n'ont toutefois pas totalement coupé le lien avec leur parti.

D'autant que le Preminer ministre les a indirectement conjurés de cesser de faire du PS "une machine à perdre", agitant le spectre d'une gauche absente du second tour pour cause de divisions, comme le 21 avril 2002, et d'une gauche "ultraminoritaire à l’Assemblée nationale", comme en 1993.

Macron le punching-ball

Mais un indice dans le discours de Manuel Valls nous laisse deviner que la cible pouvait être multiple. A qui, sinon à Emmanuel Macron, meilleur punching-ball du Premier ministre, pouvait-on penser lorsque ce dernier a lancé, à la fin de son discours "être moderne, c'est être collectif" ? L'ancien ministre de l'Economie, démissionnaire le 30 août, ne s'est en effet jamais privé pour se démarquer du gouvernement, électron libre social-libéral, au grand dam d'un Manuel Valls qui n'a pourtant pas ménagé ses efforts pour défendre son leadership en la matière.

Il n'y avait pas besoin de plus pour que Manuel Valls, qui avait dénoncé la "désertion" d'Emmanuel Macron, après l'avoir accusé de "céder aux sirènes du populisme", de s'en prendre une nouvelle fois à ce dernier.


Antoine RONDEL

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