UNION - Depuis qu'il s'est officiellement déclaré candidat à la présidentielle, Manuel Valls cristallise les critiques de ses adversaires de la primaire de la gauche, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Marie-Noëlle Lienemann.
Depuis qu'il s'est lancé dans la course à la primaire la candidature, ses adversaires s'en donnent à coeur joie pour critiquer Manuel Valls. Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Arnaud Montebourg, trois poids-lourds de l'aile gauche du PS à la primaire, ont aligné l'ancien chef de la majorité.
Montebourg, le douloureux rappel
Arnaud Montebourg a été le premier à se lancer. Sitôt l'annonce faite, l'ex-ministre de l'Economie a appuyé là où ça faisait mal. "Il a prononcé un discours d'opposant à sa propre politique : il a prétendu renouer avec le dialogue social, il a fait la loi travail. Il a prétendu respecter la démocratie, il a gouverné avec des 49-3. Il explique vouloir unifier les gauches, il les a divisées avec la déchéance de nationalité. Il est maintenant le premier défenseur de l'unité de la gauche alors qu'il a théorisé les gauches irréconciliables". Lapidaire.
Ses intentions de candidat contredisent ses actes de Premier ministre
Benoît Hamon
Même son de cloche du côté de Benoît Hamon, interrogé sur France Inter ce mardi matin. "Peut-être aurais-je été plus crédible en prononçant un discours comme celui-là que Manuel Valls. Quelle que soit la sincérité des intentions du candidat Manuel Valls, ses intentions de candidat contredisent ses actes de Premier ministre. Je pense que sa candidature est la plus clivante qui soit aujourd’hui au Parti socialiste en raison des choix qu’il a faits et des mots qu’il a prononcés. Les mots de Munich à l’endroit de madame Merkel sur la question des réfugiés, les mots sur la déchéance de nationalité, les mots sur le burkini. Et surtout les actes, posés notamment à travers la loi Travail, une loi qui a non seulement inversé la hiérarchie des normes mais rendu beaucoup plus vulnérables les salariés français."
Marie-Noëlle Lienemann la dent dure
Marie-Noëlle Lienemann, qui rêve encore de trouver un candidat qui permettra de rassembler la gauche, quitte à retirer sa candidature, estime que Manuel Valls n'est pas en mesure de le faire. "Qu'il soit de bonne volonté, sans doute. De crédibilité, nulle", a jugé la sénatrice. "On ne peut pas passer, par je ne sais quelle opération du Saint-Esprit, de l'homme qui affirme l'importance de deux gauches irréconciliables et qui d'un seul coup devient 'unissez-vous', 'je vais vour unir'". "Quand on est au pouvoir, si on veut rassembler les gauches, on ne fait pas la loi Travail" a-t-elle estimé. "Quand on est au pouvoir, on ne cherche pas à anihiler toutes les propositions qui ont fait qu'on a été élu en 2012" a ajouté Marie-Noëlle Lienemann.
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