TRIBUNE - Dans un entretien à "Valeurs Actuelles", l'ancien Premier ministre dénonce une "guerre des races" et une "instrumentalisation de la mort d'Adama Traoré"
Dans un entretien à Valeurs actuelles, à paraître jeudi, Manuel Valls dénonce "un cocktail explosif" mettant actuellement, selon lui, la société française à feu et à sang. L'ancien Premier ministre PS parle même de guerre : "La lutte des classes disparaît au profit de l’affrontement, de la guerre entre 'races'". D'après lui, "cette guerre est terrible, car elle essentialise en fonction de la couleur de peau. Elle s’agrège mais elle est aussi en concurrence avec l’islam politique".
L'ancien chef du gouvernement regrette aussi l'émergence d'une "logique de la victimisation", selon ses mots. Il estime que cette "logique" est renforcée "grâce aux liens entre le mouvement indigéniste et une partie de la gauche : le NPA, des écologistes, une frange de La France insoumise, du PC, voire une minorité du Parti socialiste".
"La mort d'Adama Traoré est un drame instrumentalisé par sa soeur"
Manuel Valls affirme également que "l'idée de l’existence d’un privilège blanc est absurde et dangereuse" tout en précisant qu'il n'est "pas question de nier qu’il est plus facile d’être blanc que noir dans certains pays ou quartiers". Pour lui, le problème est sémantique : "La faute à qui ? Au racisme, aux discriminations, aux inégalités… C’est une question d’égalité et de droits, pas de privilège".
Il pointe également que "la mort d'Adama Traoré est un drame instrumentalisé par sa soeur, Assa, et le collectif de soutien". A propos des manifestations des 2 et 13 juin, il affirme : "J’établis évidemment une distinction entre les organisateurs de ces manifestations et ceux qui s’y rendent en toute bonne foi, qui sont indignés par le racisme et veulent le dénoncer".
"C’est un mouvement planétaire qui est plutôt sain", ajoute-t-il dans les colonnes du magazine. Mais "les comparaisons avec le meurtre raciste et ignoble de George Floyd aux Etats-Unis sont inacceptables car elles servent à accuser la France d’être raciste, à démontrer un supposé racisme d’Etat", d'après lui. L'ancien ministre assure que "la police, comme la gendarmerie, est profondément républicaine" et que justement "notre seule réponse, c’est la République, pas une addition de communautés".
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