NOUVEAU DÉPART - Manuel Valls, battu au terme du second tour de la primaire de gauche a souhaité "bonne chance" à Benoît Hamon avant d'annoncer qu'il allait prendre ses distances afin de se "réinventer".
"Les défaites font partie de la vie politique et de la démocratie". Manuel Valls (41,35%), candidat malheureux de cette primaire de gauche, s'est incliné, dimanche 29 janvier, face à Benoît Hamon (58,65 %). Dans son allocution, l'ancien Premier ministre a tenu à féliciter son adversaire : "Benoit Hamon l'a nettement emporté et je tiens chaleureusement à le féliciter", a-t-il expliqué. "Benoît Hamon est désormais le candidat de notre famille politique et il lui appartient de mener à bien la belle mission du rassemblement. Je veux lui souhaiter bonne chance pour le beau combat qui est devant lui", a-t-il ajouté.
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"Nous refusons que Marine Le Pen soit le visage de la France"
"Les Français se sont exprimés, plus nombreux qu'au premier tour, mais pas assez pour inverser le cours des choses", a néanmoins déploré Manuel Valls, ajoutant toutefois que "la campagne de la primaire, engagée dans des conditions imprévus, après la décision de François Hollande, a été de qualité".
"Nous refusons que sur fond de montée de populisme, dans ce monde où l'Amérique s'est donné à Donald Trump (...) nous refusons que le visage de Marine Le Pen soit le visage de la France", a encore expliqué Manuel Valls. "Je resterai le militant infatigable de cette gauche qui sait relever les grands défis de notre temps", conclut-il, expliquant qu'une "page se tourne" désormais pour lui.
Servir cinq ans la France : quel honneur ! Je ne l'oublierai jamais. Soyons les garants d'une gauche républicaine, laïque et réformiste ! MV — Manuel Valls (@manuelvalls) 29 janvier 2017
"J'ai mené le combat contre le terrorisme et l'islamisme radical. Je n'oublierai jamais les visages, les paroles, des proches des victimes des attentats (...) que personne ne sous-estime ces menaces", conseille-t-il.
"Il m'appartient de prendre le recul nécéssaire, de réfléchir,d'analyser, de me réinventer aussi. Je me dois aussi d'apporter d'avantage d'attention aux miens, à Anne, à mes enfants, à mes amis". (...) Je reste ce que j'ai toujours été, l'élu d'Evry, ma sève et ma source". conclut l'ancien Premier ministre.