Marche républicaine : Sarkozy esquive le sujet de son "incruste"

Publié le 21 janvier 2015 à 22h10
Marche républicaine : Sarkozy esquive le sujet de son "incruste"

POLEMIQUE – Le présentateur du JT de France 2 David Pujadas qui recevait ce mercredi soir Nicolas Sarkozy n'a pu s'empêcher de revenir sur son apparition au premier rang de la marche pour Charlie Hebdo le 11 janvier dernier à Paris. Malgré les efforts du journaliste, il n'a obtenu aucune réponse.

Main dans la main avec François Mitterrand et Helmut Kohl, au générique de la série Friends, lors de la remise de la Coupe du monde de football en 1998, après le 11 janvier, Nicolas Sarkozy était partout, ou plutôt sur toutes les photos. Se raillant de l'opération "d'incruste" du président de l'UMP sur la photo des chefs d'Etat lors de la marche pour Charlie Hebdo à Paris, des internautes avaient eu l'idée de créer un Tumblr baptisé "Je suis Nico" .

A ce jour, l'ancien ministre de l’Intérieur et ancien président de la République n'avait fait aucun commentaire la polémique née le jour de la marche. David Pujadas, qui le recevait ce mercredi au journal télévisé de France 2 n'a pu s'empêcher en fin d'interview de lui poser la question...

Bien tenté, mais... 

Malgré un sujet amené en douceur et sur le ton de la blague après 16 minutes d'entretien sur la menace terroriste, notamment, le journaliste n'a finalement obtenu aucun commentaire.

- "Il y a une image qui va peut-être vous amuser ou peut-être vous agacer. C'était le 11 janvier, vous êtes dans ce rassemblement des chefs d'Etat ou d'anciens chefs d'Etat ou de gouvernement. Vous étiez au 3e rang après le protocole et puis on vous a vu avancer pour finalement apparaître au premier rang. Est-ce qu'il faut y voir une forme d'impatience à retrouver le premier plan ou l'exercice des responsabilités ?" demande le présentateur.
- "Monsieur Pujadas, vous vous rendez compte deux secondes du sujet qui était le nôtre ? 17 morts, des risques d'attentats, une véritable guerre qui est lancée par des centaines, peut-être des milliers de jeunes français pour certains... Monsieur Pujadas, permettez-moi de ne pas tomber à ce niveau-là. Franchement, ce sont des affaires très sérieuses, ce sont des affaires qui ont un retentissement extrême pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de Français qui sont inquiets et d'autres qui pourraient se laisser aller à des comportements d'exaspération dans un pays comme le nôtre, qui a connu des affrontements religieux et je sais parfaitement que la parole de quelques responsables doit être une parole d'apaisement" répond son invité.
- "Bon", dit alors David Pujadas, conscient qu'il n'obtiendrait aucun commentaire sur le sujet .
- "Moi je ne suis pas à la tête d'un parti populiste. Je suis à la tête d'une formation politique qui a vocation un jour, avec toute l'équipe qu'il dirige, à diriger le pays. Donc franchement..." dit alors Nicolas Sarkozy
- "Mais la politique c'est ça aussi", estime le présentateur.
- "Monsieur Pujadas, ça, c'est la caricature de la politique. Et franchement, à longueur de journaux, je ne dis pas le vôtre, on s'en amuse. Permettez-moi de ne pas parler en même temps de la mousse, de la politicaille et de choses qui vont jusqu'au plus profond de l'âme des Français, de leurs inquiétudes, de leur mode de vie", conclut enfin Nicolas Sarkozy.


La rédaction de TF1info

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