La députée du RN a accusé l'Union Européenne de s'entêter dans de "dangereuses postures belliqueuses" vis-à-vis de la Russie.Prédisant "des difficultés d'une ampleur inégalée" en Europe et notamment en France, sur le plan énergétique entre autres, elle s'est opposée aux sanctions contre le Kremlin.
Tout au long de son discours de rentrée d'une trentaine de minutes, qui promettait d'être offensif, Marine Le Pen n'a cessé de présenter son parti comme "la force d'alternance", y compris contre la ligne du gouvernement français et de l'Union Européenne (UE) dans le contexte de la guerre en Ukraine. Ce dimanche à Agde, dans l'Hérault, à l'occasion de l'université d'été du RN, la finaliste à la présidentielle a reproché à l'Europe de "dangereuses postures belliqueuses" vis-à-vis de la Russie, alors que plusieurs crises frappent de plein fouet le continent et la France, "des difficultés d'une ampleur inégalée" selon elle.
S'en prenant au "discours hallucinant de Mme Von der Leyen", la présidente de la Commission européenne, à propos de la guerre en Ukraine, Marine Le Pen a estimé que l'UE "ne cherche même plus à invoquer une coopération pour la paix, mais s'enferre dans de vaines et dangereuses postures belliqueuses". "Cette Union Européenne voit ses promesses de prospérité et de paix sombrer dans ses errements économiques, énergétiques et géopolitiques", a-t-elle poursuivi.
"Une vision qui n'est même plus fédérale mais impériale"
À l'heure où "le pays va, à n'en pas douter, rentrer dans des difficultés d'une ampleur inégalée", notamment sur le plan économique, énergétique et social, Marine Le Pen a par ailleurs reproché plusieurs "fautes" au gouvernement d'Emmanuel Macron. Après avoir critiqué ses choix en matière de politique énergétique, sur le nucléaire notamment, elle lui a aussi reproché une erreur "géopolitique", "en s'emballant avec une Union Européenne hystérisée par la guerre en Ukraine, dans des sanctions inappropriées et irréfléchies" contre Moscou. "N'importe quel chef d'entreprise, de PME, sait qu'on réfléchit à deux fois avant de s'aliéner ses clients et ses fournisseurs", a-t-elle raillé.
Marine Le Pen a aussi célébré la "vague patriote" en Europe, en Suède ou "demain" en Italie et "après-demain" aux Pays-Bas, après la victoire inédite d'un attelage entre droite et extrême droite aux législatives suédoises. La députée, qui cède son siège de présidente du RN, y voit un "grand retour des nations d'Europe" et par le même coup "le désaveu d'une Union Européenne (...) à l'extension illimitée, qui porte une vision qui n'est même plus fédérale mais impériale".
Ce n'est pas la première fois que Marine Le Pen ou ses lieutenants du RN remettent en cause les sanctions décrétées par l'UE contre la Russie. Elles "ne servent strictement à rien", sauf à "faire souffrir" les Européens, avait-elle déjà lancé début août, réclamant leur arrêt. Lors de la campagne présidentielle, la finaliste avait été la cible d'attaques, accusée de proximités avec le Kremlin, notamment parce que le RN a contracté en 2014 un prêt auprès d'une banque russe de plusieurs millions d'euros. "Je suis totalement indépendante de tout lien, de toute puissance", s'était alors défendue Marine Le Pen.
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