POLITIQUE - Stephen Bannon, le directeur du média pro-Trump Breitbart News avait indiqué qu'il souhaitait s'installer en France et avait parlé de Marion Maréchal Le Pen comme d'une "étoile montante". Samedi, la députée FN du Vaucluse s'est dit prête à collaborer avec lui.
La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a proposé de "travailler ensemble" à Stephen Bannon, patron du site d'informations ultra-conservateur Breitbart News voulant s'implanter en France, et nommé "haut conseiller et chef de la stratégie" du président élu américain Donald Trump. "Je réponds oui à l'invitation de Stephen Bannon, directeur de la campagne Trump, à travailler ensemble" a écrit la nièce de Marine Le Pen dans un tweet samedi, diffusé d'abord en anglais puis en français.
I answer yes to the invitation of Stephen Bannon, CEO of @realDonaldTrump presidential campaign, to work together. https://t.co/tPSoY5A2vS — Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 12 novembre 2016
En fait d'invitation, Stephen Bannon avait déclaré début juillet au site radio-londres.fr : "Nous pensons que la France est l'endroit où il faut être. Avec ses jeunes entrepreneurs, les femmes de la famille Le Pen... Marion Maréchal Le Pen est la nouvelle étoile montante. Nous cherchons à ouvrir un Breitbart Paris, voire un Breitbart France."
Dans l’entourage de la députée, "on reconnaît que le tweet n'est pas précis mais on pensait que le lien expliquait bien". "Marion Maréchal-Le Pen tenait à soutenir la proposition de Stephen Bannon d'implanter BreitBart en France. La France manque cruellement de média 'politiquement incorrects'. C'est un appel à travailler ensemble pour la cause patriote en France, dans le même esprit que ce que Breitbart a fait, avec succès, aux USA", précise l’un de ses proches au Lab.
D'ailleurs, il n'y a pour l'instant aucun contact entre Stephen Bannon et Marion Maréchal-Le Pen, assure la journaliste de Bloomberg, Jennifer Jacobs, qui a interrogé l'équipe de donald Trump.
Team Trump tells me Bannon did NOT reach out to Marion Le Pen, a leader in a French conservative party, or anyone connected to her/her uncle https://t.co/N0R71boNpm — Jennifer Jacobs (@JenniferJJacobs) November 12, 2016
Une ligne éditoriale populo-nationaliste
Directeur général de l'équipe de campagne, Stephen Bannon, 62 ans, tirait les ficelles en coulisses. Il n'a rejoint l'équipe qu'en août à la faveur d'un remaniement de l'équipe Trump, se mettant en congés du site d'information conservateur Breitbart News, qui entretient des liens avec des mouvements d'extrême droite européens.
Relativement nouveau dans le milieu conservateur, son expérience chez Breitbart en fait un important porte-voix de l'"alt-right", un mouvement qui rassemble des nationalistes blancs anti-immigrés et des personnes farouchement opposées à "l'establishment" politique. L'an dernier, une enquête de l'agence Bloomberg l'avait qualifié de personnalité politique "la plus dangereuse" d'Amérique.
Homme de l'ombre, sa nomination dans la campagne avait été vécue comme une provocation par un "establishment" républicain de plus en plus inquiet, qu'il critique sans concession. Agitateur populiste, Stephen Bannon est aussi un critique acharné d'Hillary Clinton, son site relayant rumeurs et accusations contre la démocrate. Breitbart "n'est pas simplement (un site) conservateur, mais extrémiste, sectaire, colporteur de théories du complot anti-musulmans et antisémites" avait dénoncé en août la campagne d'Hillary Clinton. Ils "n'ont jamais été et ne devraient jamais être près des leviers du pouvoir dans ce pays".
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