McKinsey : "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", lance Emmanuel Macron

Julien Vattaire avec AFP
Publié le 27 mars 2022 à 15h41
Emmanuel Macron, le 28 février 2022.

Emmanuel Macron, le 28 février 2022.

Source : Ludovic MARIN / AFP

McKinsey est dans le viseur d'une commission d'enquête du Sénat.
Le cabinet de conseil américain est notamment accusé d'optimisation fiscale.
Le gouvernement a fait appel à ses consultants à plusieurs reprises, notamment durant le quinquennat d'Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron s'est exprimé au sujet des accusations visant McKinsey. Le cabinet de conseil américain, à maintes fois plébiscité par le gouvernement durant le quinquennat, est accusé d'optimisation fiscale à l'issue d'une commission d'enquête du Sénat. Selon cette dernière, malgré un chiffre d'affaires de "329 millions d'euros sur le territoire national" en 2020, le cabinet n'aurait versé aucun impôt sur les sociétés de 2011 à 2020. "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", a lancé Emmanuel Macron sur France 3, ce dimanche.

"Je me bats depuis le début de mon mandat pour que toutes les entreprises qui travaillent en France, qui font des bénéfices, payent des impôts", s'est défendu le président-candidat dans l'émission Dimanche en politique. S'appuyant sur un accord international, "auquel l'Europe est entrain de transcrire" sur un impôt minimal sur les grandes entreprises, Emmanuel Macron s'est réjoui que "dans quelques mois ces cas pourront être bannis".

Le président de la République a également répondu aux accusations autour de ces contrats le plus souvent non divulgués au public. "On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux", a-t-il indiqué. "Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics" a ajouté Emmanuel Macron, avant de lancer : "Que quiconque a la preuve qu'il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal."

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L'actuel gouvernement est accusé par la commission d'enquête du Sénat ainsi que les oppositions d'avoir eu un recours aux cabinets de conseil plus important qu'à l'accoutumée. "Je ne suis pas persuadé que sous ce quinquennat il y ait eu moins de contrats que sous certains autres, y compris de ceux qui nous attaquent aujourd’hui", s'est défendu Emmanuel Macron, voulant visiblement dire plus de contrats plutôt que moins. 

"Ces 18 derniers mois, quand il y a eu la crise, quand tout le monde est sur le pont, quand vous avez des ministères jour et nuit au travail, qu'ils demandent des prestataires extérieures pour les aides ne me choque pas", a argumenté Emmanuel Macron. Pour lui, l'appel à des cabinets de conseil doit se faire de manières "transparent, justifié et que le compte soit rendu de la mission". 


Julien Vattaire avec AFP

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