"Les bracelets anti-rapprochement n’ont pas vocation à rester dans les tiroirs", réagit Dupond-Moretti après le féminicide de Mérignac

Publié le 7 mai 2021 à 19h45

Source : TF1 Info

JUSTICE - Après le féminicide de Mérignac, Eric Dupond-Moretti exhorte les magistrats à utiliser les bracelets anti-rapprochement, qui "n'ont pas vocation à rester dans les tiroirs".

Trois jours après le féminicide survenu à Mérignac, le garde des Sceaux a fait un point sur la lutte contre les violences intrafamiliales depuis le tribunal judiciaire de Rouen. Alors que de graves lacunes sont pointées du doigt dans le meurtre de Chahinez, le gouvernement a lancé jeudi une mission d'inspection pour examiner comment cette mère de trois enfants a pu être brûlée vive par un mari violent qui avait été condamné et emprisonné il y a moins d'un an pour violences conjugales. Et s’il y a eu des manquements "je n’aurai pas la main qui tremble", a assuré Eric Dupond-Moretti ce vendredi.

Plusieurs questions ont été soulevées dans cette affaire : la victime n'était pas munie de téléphone grave danger, son mari n'avait pas été équipé d'un bracelet anti-rapprochement et son arme ne lui avait pas été confisquée. S'exprimant plus particulièrement sur les bracelets anti-rapprochement, le ministre de la Justice a déclaré : ils "n’ont pas vocation à rester dans les tiroirs. Et je le rappellerai à nos magistrats dans les heures qui viennent". La chancellerie avait indiqué jeudi à LCI que sur les 1000 bracelets disponibles seuls 45 étaient actifs à ce jour.  

Des bracelets anti-rapprochement en réserve

"1000 bracelets anti-rapprochement ont été distribués, et il y en a en réserve. Si des juridictions ont besoin de bracelets, ils sont à disposition. Nous n’avons pas de carence en ce qui concerne ce matériel qui fonctionne bien et a déjà fait ses preuves", a assuré Eric Dupond-Moretti, qui refuse de parler de carences ou de défaillances techniques. En revanche, il ne s'est pas prononcé sur de possibles carences concernant les téléphones grave danger, eux aussi disponibles en nombre limité dans les tribunaux. 

Vantant les efforts du gouvernement dans la lutte contre les féminicides, notamment depuis le Grenelle contre les violences conjugales, le garde des Sceaux s'est également félicité de l'efficacité des ordonnances de protection. "Vous n’aurez jamais le chiffre des féminicides qui ont été évités parce que des ordonnances ont été ordonnées", même s'il reconnaît que "naturellement il y a des situations où les choses n’ont pas été faites comme elles auraient dû être"


La rédaction de TF1info

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