Mesures sanitaires : des députés menacés, Richard Ferrand porte plainte

M.L.
Publié le 16 juillet 2021 à 8h43
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, le 5 juillet 2021 au Palais de l'Elysée.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, le 5 juillet 2021 au Palais de l'Elysée. - Source : Ludovic MARIN / AFP

JUSTICE - Sans préciser le nombre d'élus visés, le président de l'Assemblée nationale a annoncé ce jeudi déposer plainte après des "tentatives d'intimidations" reçues par des députés en raison de leur soutien aux mesures gouvernementales.

L’Assemblée nationale et son président dénoncent des "actes antidémocratiques". Selon le communiqué diffusé sur Twitter par l’institution, "plusieurs députés" ont été la cible ces derniers jours de menaces de mort. Leur point commun : avoir affiché leur soutien aux mesures vaccinales et à l’extension du pass sanitaire annoncées lundi par Emmanuel Macron.

Considérant qu’"il ne saurait être toléré qu'un représentant de la nation puisse faire l'objet de tentatives d'intimidation", Richard Ferrand a "décidé de saisir le procureur de la République de Paris". Le texte ne précise toutefois pas le nombre de parlementaires visés, la nature des faits ou leur origine.

La veille, une élue a médiatisé son intention de porter plainte à titre personnel. La députée de l’Hérault Patricia Mirallès a diffusé un message qu’elle affirme avoir reçu le jour-même, alors qu’avaient lieu les célébrations du 14-Juillet. "Dites aux autres députés de bien voter car à partir de maintenant, pouvait-on lire, c’est des vraies balles que vous allez prendre (je suis armé), faites attention où vous allez. Vous nous injecterez jamais le vaccin."

"Ils ne me feront pas taire", avait réagi la Montpelliéraine auprès de France 3 Occitanie. De nombreux élus avaient témoigné de leur soutien sur les réseaux sociaux. Parmi eux, la députée de l’Isère, Catherine Kamowski, qui indiquait avoir reçu "cette menace identique" comme "de nombreux" autres. L’avant-projet de loi soutenu par le gouvernement doit être présenté lundi en Conseil des ministres, avant d’être examiné le 21 juillet par l’hémicycle. 


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