Mort de Naomi Musenga après un appel au Samu : Agnès Buzyn recevra son père la semaine prochaine

Agnès Buzyn s'y était engagée. La ministre de la Santé a annoncé mercredi sur LCI qu'elle allait rencontrer, la semaine prochaine, le père de Naomi Musenga, la jeune femme décédée fin décembre après un appel passé au Samu qui avait été pris à la légère par une opératrice. L'enregistrement des échanges téléphoniques avait profondément choqué l'opinion française. 

"Je m'étais engagée devant lui pour lui donner mes propositions afin que cela ne se reproduise plus. Je le rencontrerai la semaine prochaine", a annoncé la ministre. "Je l'ai eu plusieurs fois au téléphone. Je souhaitais lui faire part de ce que nous allons faire."

Alors qu'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales a sévèrement épinglé l'organisation du Samu de Strasbourg, dont le directeur a démissionné en juin, la famille de la victime s'était montrée déçue par les conclusions de l'enquête, affirmant que celles-ci ne permettaient pas d'établir les causes du décès. 

Les médecins urgentistes ont remis avant-hier à la ministre leurs propositions pour modifier l'organisation des urgences. Il s'agira, a expliqué Agnès Buzyn, de "faire en sorte qu'il y ait des procédures communes à tous les Samu", de contrôler les dispositifs et de former les répondants. "Nous sommes en train d'instruire dans les services pour que cela soit opérationnel d'ici à la fin de l'année", a-t-elle précisé sur LCI. En outre, un rapport demandé aux administrations concernées devra se prononcer, d'ici l'automne, sur la nécessité de recourir à un numéro d'urgence unique.