INTERVIEW - Interrogée au micro de RTL ce vendredi matin, la ministre du Travail s'est inquiétée du virage très à droite qu'a pris la direction politique de Nicolas Sarkozy. Selon elle, l'ancien président a adopté "une vision qui divise".
Sarkozy est-il toujours de droite ? En campagne pour la présidentielle depuis fin août, l’ex-chef d’Etat surprend avec sa ligne politique un chouïa radicale sur certains points. A commencer par notre sensible ministre du Travail, qui a vu en lui, lorsqu’il s’est exprimé jeudi dans L’Emission politique, un candidat "à la primaire de l’extrême droite". "Je ne souhaite pas qu’il soit président", a-t-elle déclaré, dénonçant son "agressivité". Pour elle, le candidat à la présidence illustre une "vision de la France qui divise". "Où est l’humanisme ? Où est la générosité qui fait de notre pays ce qu’il est ?", a-t-elle interrogé sur RTL ce vendredi matin.
En écoutant Nicolas Sarkozy hier, j'ai eu le sentiment qu'il participait à une primaire de l'extrême droite #RTLMatin — Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 16 septembre 2016
La réponse de Myriam El Khomri à Manuel Valls
Engagée, la ministre du Travail a fait le lien avec la devise de la France : "il y a Liberté, Egalité et Fraternité. La Fraternité n’est pas possible sans Egalité", a-t-elle fait valoir. Persuadée qu’une élection n’est de toute façon "jamais perdue d’avance" et qu’"il faut se battre", Myriam El Khomri a affirmé sa volonté d’aller jusqu’au bout, se fendant d’un petit tacle à l’égard de Manuel Valls.
Selon RTL en effet, le Premier ministre ne croirait plus en François Hollande et voudrait en finir avec "la machine à perdre". "Que la gauche n’aille pas très bien en France, que la social-démocratie n’aille pas très bien en Europe, ce n’est pas nouveau. Mais j’ai l’impression que la machine à gagner de la droite ne marche pas non plus". Et vlan.