BILAN - Le 44e président américain quitte la Maison-Blanche ce vendredi. Juste avant la prise de fonctions de Donald Trump, zoom sur les temps forts de ses deux mandats.
La neutralisation d'Oussama Ben Laden
La mort d'Oussama Ben Laden, tué le 2 mai 2011 dans un raid américain au Pakistan, restera comme un moment fort de sa présidence. Il a en effet donné son feu vert (ci-dessous la photo la "salle de crise" mise en place à la Maison-Blanche lors de l'opération) alors que des doutes subsistaient sur la présence ou non du chef d'Al-Qaïda au lieu visé.
Le retrait des troupes en Irak
A son arrivée à la Maison-Blanche en 2008, Barack Obama souhaitait clore le chapitre de la guerre en Irak à laquelle il s'était opposé. Ce sera fait le 18 décembre 2011, quand le dernier convoi de véhicules blindés américains a franchi la frontière avec le Koweït voisin. L'armée américaine aura engagé jusqu'à 170.000 hommes au plus fort de l'insurrection. Un retrait temporaire : les forces américaines ont depuis fait leur retour sur place, où elles jouent un rôle clé dans la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Irak.
Le rétablissement des relations avec Cuba
Préparé dans le plus grand secret, le rapprochement avec Cuba entérine un demi-siècle de tensions stériles, fruits de la Guerre froide. "Todos somos americanos" (Nous sommes tous américains), a lancé Barack Obama en décembre 2014 lors d'une allocution qui a marqué son passage à la Maison-Blanche. Déjà, un an plus tôt, Barack Obama et Raul Castro avaient échangé une poignée de mains à Johannesburg à l'occasion d'une cérémonie d'hommage à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.
L'accord sur le nucléaire iranien
Conclu entre l'Iran et six puissances occidentales (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU – États-Unis, France, Royaume- Uni, Chine, Russie – et l'Allemagne), l' accord sur le nucléaire iranien signé le 14 juillet 2015 à Vienne a mis fin à douze ans de crise. Désormais, l'Iran poursuit son programme nucléaire à des fins civiles, en respectant les limites imposées par l'accord.
Des progrès sans précédent pour le climat
Depuis 2009, le successeur de George W. Bush a protégé plus de 100 millions d'hectares aux Etats-Unis, sur terre et en mer, plus qu'aucun de ses prédécesseurs (une large partie est liée à un sanctuaire marin autour d'îles et d'atolls dans le Pacifique). Il s'est appuyé pour ce faire sur l'Antiquities Act, loi signée en 1906 par Theodore Roosevelt, ardent défenseur de la préservation des ressources naturelles. Pour Barack Obama, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité, ce texte fut une aubaine. Il permet au président d'agir vite pour préserver des espaces menacés, qui peuvent ensuite être transformés en Parcs Nationaux lorsque le Congrès s'empare du dossier. Le Grand Canyon, la Vallée de la Mort (Death Valley) et des pans entiers de l'Alaska en ont bénéficié.