Nommée Première ministre, Elisabeth Borne "a un bilan très négatif", dénonce Philippe Martinez

Publié le 17 mai 2022 à 10h39, mis à jour le 17 mai 2022 à 12h45

Source : TF1 Info

Le secrétaire général de la CGT a salué la nomination d'une femme au poste de Premier ministre.
Il n'a cependant pas manqué d'attaqué le bilan d'Elisabeth Borne.
Ancienne ministre du Travail, celle-ci a notamment porté la réforme de la SNCF, à laquelle Philippe Martinez était fermement opposé.

Si Philippe Martinez s'est félicité, ce mardi 17 mai sur LCI, qu'une femme soit nommée Première ministre, il n'a pas oublié de s'en prendre au bilan d'Elisabeth Borne. Reconnaissant une avancée dans l'accès, pour une femme, à un poste à hautes responsabilités, il a également critiqué les précédentes réformes qu'elle a menées lors du premier quinquennat Macron et a dénoncé un décalage "entre les paroles et les actes".

"Il faut éviter tout propos machiste, c'est un angle d'attaque malsain", a assuré le secrétaire général de la CGT dans l'Interview politique d'Elizabeth Martichoux. Il a donc embrayé sur les mesures, qu'il a qualifiées de libérales, portées par Elisabeth Borne et auxquelles s'oppose le syndicaliste.

"Des réactions et des positions libérales"

Face à l'argument d'un profil plutôt social, Philippe Martinez a assuré qu'il était possible de venir de la gauche et d'avoir "des réactions et des positions libérales". En nommant Elisabeth Borne au poste de Première ministre, le secrétaire général de la CGT a souligné que le Président de la République était dans la continuité de ce qu'il avait proposé lors de sa campagne électorale. "Il est dans une logique de continuer des réformes contre le monde du travail et en faveur des grandes entreprises et des riches", a dénoncé le syndicaliste, citant la réforme du recul à 65 ans de l'âge de départ à la retraite.

"Elle a un bilan qui est très négatif", a encore avancé Philippe Martinez, énumérant sa réforme sur la SNCF "qui a changé le statut des cheminots", "qui a ouvert à la concurrence le réseau SNCF" ou sa modification des conditions d'accessibilités de l'assurance-chômage. Il a également critiqué l'ouverture massive à l'apprentissage des jeunes, qui selon lui, ne leur assure pas une place sur le marché du travail ; ou son programme "un jeune, une solution"

En tant que syndicaliste, Philippe Martinez a souvent été confronté sur ces dossiers à Elisabeth Borne, ministre du Travail durant le précédent quinquennat d'Emmanuel Macron. "Elle écoute, mais elle n'entend pas parce qu'elle n'a pas pris les mesures qu'on lui a proposées", a regretté le syndicaliste, souhaitant notamment une hausse généralisée des salaires face à l'inflation.


Aurélie LOEK

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