Non-retrait de points en cas de petit excès de vitesse : une piste "électoraliste", pointent LR et RN

Publié le 26 mai 2022 à 15h20

Source : JT 13h Semaine

Gérald Darmanin a indiqué mercredi réfléchir à un allègement des sanctions en cas de petit excès de vitesse.
Une mesure soutenue par le Rassemblement national et Les Républicains.
Mais ceux-ci se sont faussement étonnés que cette proposition advienne juste avant les législatives, prévues en juin.

Pour l'opposition, ce n'est pas un hasard de calendrier. Le Rassemblement national et Les Républicains ont réagi jeudi à la proposition du ministre de l'Intérieur de ne plus retirer de points sur le permis pour "petits excès de vitesse". S'ils soutiennent dans l'ensemble cette mesure, elle serait électoraliste selon eux, puisque la proposition advient juste avant les législatives de juin.

"C'est Noël avant l'heure"

"C'est Noël avant l'heure", a ainsi commenté le président du RN par intérim, Jordan Bardella sur France 2, ajoutant : "C'est toujours formidable, les périodes d'élection". De son côté, Marine Le Pen, en déplacement en Seine-Maritime dans le cadre de la campagne des législatives, a rappelé devant la presse qu'elle avait porté cette mesure durant la présidentielle. "À chaque fois qu'Emmanuel Macron reprend une proposition que j'ai pu faire, il le fait en plus mal", a-t-elle dénoncé.

La mesure proposée par le ministère de l'Intérieur a été qualifiée de "tout petit cadeau minuscule" par la candidate perdante de la présidentielle qui a jugé par ailleurs que "les promesses qui sont faites dans les 15 jours qui précèdent l'élection" ne sont en règle générale, pas tenues. D'après elle, il faudrait retirer le système de points pour les excès de moins de 20km/h, contre moins de 5km/h par rapport à la vitesse autorisée selon la piste explorée par Beauvau.

Les mêmes doutes se sont fait entendre du côté des Républicains. Le président du parti, Christian Jacob a reconnu sur RTL que la proposition était une "bonne chose, qui va dans le bon sens", mais seulement si elle est appliquée.  "Comme on est en période électorale, on peut avoir un doute sur les annonces", a-t-il estimé, assurant qu'avec le président Emmanuel Macron, "on a connu beaucoup d'écarts" entre "les paroles et les actes"

Révélée par voie de presse, cette piste de Beauvau est étudiée, car elle permettrait de garantir que la personne sanctionnée est bien le conducteur fautif et non un tiers, les fausses déclarations étant nombreuses. Par ailleurs, la porte-parole de LaREM Maud Bregeon, a tempéré ce jeudi les déclarations du ministère de l'Intérieur. "Rien n’est acté à l’heure où l’on parle et cela s’inscrit dans une réflexion globale", a-t-elle indiqué à RMC. 

Lors de la campagne pour la présidentielle, c'est le candidat d'extrême droite Eric Zemmour qui avait proposé de supprimer complètement le permis à point. Il assurait alors qu'il ne servait qu'à rapporter de l'argent à l'État et à "emmerder les Français". 


Aurélie LOEK

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