DIPLOMATIE - Depuis quatre mois, le président français aura tout fait, à l'instar de ses homologues de l'Union européenne, pour tenter d'infléchir la position de Donald Trump sur le dossier iranien. Malgré sa visite à Washington fin avril, son homologue américain a donc annoncé mardi soir le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire et le rétablissement des sanctions.
Le pari était risqué, et ils l'ont perdu. Depuis janvier, les pays membres de l'Union européenne n'auront pas ménagé leurs efforts en multipliant les discussions pour tenter d'infléchir la position de Donald Trump sur le dossier iranien. En première ligne, Emmanuel Macron, qui a "pris son risque", selon son expression usuelle, pour tenter de convaincre le président américain de ne pas revenir sur l'accord de Vienne signé par son prédécesseur Barack Obama en 2015. Ou, à défaut, d'envisager une renégociation du texte qui a permis la levée des sanctions et la reprise des échanges économiques avec l'Iran.
En vain. En annonçant mardi soir le retrait de l'accord sur le nucléaire, mais aussi le rétablissement d'un "haut niveau de sanctions" contre l'Iran, Donald Trump a enterré des semaines d'efforts diplomatiques, au premier rang desquels le déplacement médiatisé d'Emmanuel Macron, fin avril, à Washington. Pire : le président américain, dans son allocution de mardi, a également menacé de sanctions les entreprises "étrangères" qui continueraient malgré tout de commercer avec l'Iran.
Critique à droite
Après l'annonce de Donald Trump, l'opposition de droite a sévèrement critiqué la stratégie d'Emmanuel Macron à l'égard des Etats-Unis. "Les gesticulations à la Maison-Blanche de notre Président infatué ont été vaines", a ainsi fustigé la porte-parole des Républicains, Laurence Sailliet.
Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a également dénoncé "l'échec cinglant" d'Emmanuel Macron, jugeant que son "attitude de soumission lors de sa visite" à Washington "est encore plus indécente". Pour le porte-parole du FN Sébastien Chenu, "la solution du dossier iranien se trouve malheureusement plus du côté de la Chine ou de la Russie que de la France".
Plus mesuré, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a préféré cibler le président américain "va-t-en-guerre", se contentant d'adresser un avertissement au locataire de l'Elysée, de ne pas de soumettre à la décision de Donald Trump.
Unité européenne
Pour autant, en échouant à convaincre Donald Trump, Emmanuel Macron et ses homologues européens semblent avoir, pour l'heure, remporté un autre pari : offrir enfin un front commun sous l'égide de la diplomatie européenne.
Dans un communiqué commun, les trois dirigeants français, britannique et allemande ont ainsi défendu une position aux antipodes de celle de Washington. Exprimant "regret" et "préoccupation", Emmanuel Macron, Theresa May et Angela Merkel ont confirmé leur "engagement continu" en faveur de l'accord sur le nucléaire iranien, dont ils "assureront la mise en oeuvre", "y compris en assurant le maintien des bénéfices économiques liés à l'accord". Vers un rapport de force avec les Etats-Unis ? Une telle situation, pour le moins inédite, pourrait faire jouer un rôle important aux Européens face au risque d'embrasement au Proche-Orient.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 2Le salaire des profs débutants est-il passé de 2,3 SMIC en 1980 à seulement 1,1 SMIC aujourd'hui ?Publié le 25 mai 2022 à 15h59
- 3Cannes 2022 : Bilal Hassani, méconnaissable sur le tapis rougePublié hier à 12h50
- 4"Je me retrouve avec un terrain inconstructible" : la colère de propriétaires de GirondePublié le 25 mai 2022 à 16h51
- 5Cannes 2022 : le réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa juge le boycott des artistes russes "grotesque"Publié le 25 mai 2022 à 8h16
- 7Cannes 2022 : les propos de Lola Quivoron sur les rodéos urbains déclenchent un tolléPublié le 25 mai 2022 à 14h42
- 8Meurtre d'une fillette de 10 ans en Haute-Savoie : appel à témoin pour retrouver son pèrePublié le 25 mai 2022 à 18h11
- 1Tuerie dans une école du Texas : Joe Biden se rendra dimanche à UvaldePublié hier à 23h56
- 3Salmonelles dans les Kinder : plus de 3000 tonnes de produits retirésPublié hier à 22h33
- 4Décès à 60 ans d'Andy Fletcher, membre fondateur de Depeche ModePublié hier à 22h21
- 5VIDÉO - Smartphones : méfiez-vous des applications malveillantesPublié hier à 22h03
- 7
- 9Météo du 26 mai 2022 : Prévisions météo à 20h50Publié hier à 21h00
- 10Le 20 heures du jeudi 26 mai 2022Publié hier à 20h41
- 1Législatives 2022 : chanteurs, gagnante de "Koh Lanta"... ces candidatures que l'on n'attendait pasPublié le 21 mai 2022 à 18h13
- 3Burkini à Grenoble : le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie... qui fait appelPublié le 25 mai 2022 à 20h38
- 4Fin du retrait de points en cas de petit excès de vitesse ? Darmanin lance une réflexionPublié le 25 mai 2022 à 16h38
- 7EN DIRECT - Accusations contre Damien Abad : pas d'enquête ouverte "en l'état", indique le parquet de ParisPublié le 25 mai 2022 à 7h30
- 8Cinq questions pour comprendre l'affaire Damien AbadPublié le 23 mai 2022 à 17h17
- 9Qu'est-ce que l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, à l'origine de l'affaire Abad ?Publié le 24 mai 2022 à 18h36
- 10
- InternationalFusillade aux États-Unis : 19 enfants tués dans une école au Texas
- Police, justice et faits diversUn grand patron incarcéré pour "traite d'êtres humains" et "viols sur mineure"
- Trafic d'êtres humains
- Olivia Grégoire
- PolitiqueDamien Abad accusé de violences sexuelles, un ministre dans la tourmente