OPPOSITION - Invité d'Elizabeth Martichoux, lundi 16 septembre, l'ex-candidat à la présidentielle a dénoncé le projet-phare du gouvernement, craignant qu'il ne débouche sur une baisse des pensions pour les futurs retraités.
Alors que les concertations autour de la réforme des retraites et une lutte sociale pour la préservation des droits animent cette rentrée, il n'est pas difficile de situer Olivier Besancenot. Invité de LCI, lundi 16 septembre, l'ex-porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) s'est déclaré "solidaire de ceux et celles qui se mobilisent pour leurs droits et leurs acquis", en référence à la mobilisation des avocats et des pilotes de ligne.
Loin de prôner une mise en concurrence entre les différents régimes de retraite et les avantages que les uns et les autres peuvent avancer, il assure : "Je veux niveler par le haut". Et de dénoncer "la petite offensive politique du gouvernement qui consiste à dire que ceux qui se mobilisent le font pour leurs intérêts corporatistes et que, derrière la question des retraites, il n'y aurait que la question des régimes spéciaux, qui ne représentent qu'une infime minorité des retraités".
Le régime actuel est "critiquable, mais il vaut ce qu'il vaut"
Et l'ex-facteur de Levallois de défendre le système des retraites actuel. "La seule question qui vaille, c'est le passage d'un régime de répartition, qui est critiquable, mais qui vaut ce qui vaut, à un système individualisé par points, qui aura comme seule garantie que vous gagnerez moins qu'avec le système actuel." Démonstration à l'appui : là où l'actuel système calcule une pension sur les 25 meilleures années (dans le privé) ou les six derniers mois (pour les fonctionnaires), Olivier Besancenot rappelle que désormais, "la retraite sera comptabilisée sur toute votre carrière professionnelle, pas seulement sur les meilleures années. Et ça, ça inclut les périodes de bas salaires, voire les périodes de chômage."
L'ancien candidat à l'élection présidentielle estime aussi que l'un des objectifs du gouvernement est de repousser l'âge légal de départ à la retraite, via la possible instauration d'un âge pivot à 64 ans. Or, "l'espérance de vie en bonne santé n'augmente pas, elle stagne voire régresse. Tout cela est un condensé d'hypocrisie".
Le NPA lance un appel aux organisations de gauche
Peu confiant dans l'aptitude du gouvernement à revaloriser les basses rémunérations qui ont justifié la mise en place de ces régimes, comme c'est par exemple le cas à la RATP ou dans le corps enseignant, il prédit : "Il n'y a pas besoin d'avoir fait l'Ena pour comprendre que mécaniquement, vous gagnerez moins."
Une perspective contre laquelle il veut lutter en appelant les organisations syndicales et politiques "de la gauche et de la gauche de la gauche" et même le "sang neuf des Gilets jaunes", à se réunir sous une même bannière, sous peine de connaître les mêmes échecs traversés "depuis deux ans", prédit-il en référence à la réforme de l'assurance-chômage ou celle du code du travail. "Ce serait bien que nous allions faire grève ensemble (...). Je pense que monsieur Macron nous parlerait un peu différemment."
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