Parcoursup : "73,5% des candidats ont eu une proposition", annonce Frédérique Vidal

Publié le 4 juin 2018 à 9h58
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Source : Sujet JT LCI

INTERVIEW - Près de deux semaines après l'ouverture de la Parcoursup, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé que 73,5% des candidats, soit un peu plus de 580.000 personnes, avaient reçu au moins une proposition.

Le bilan est plutôt positif. Depuis l'ouverture de Parcousup le 22 mai dernier, 73,5% des candidats, soit un peu plus de 580.000 personnes, ont reçu au moins une réponse, a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur ce lundi sur LCI. "185.000 candidats sont toujours en attente et 20.000, qui n'ont demandé que des filières sélectives, n'ont pas eu de réponse positive", a-t-elle ajouté.

Concernant cette dernière catégorie, Frédérique Vidal a rappelé que les concernés étaient pris en charge "depuis la semaine dernière par des rectorats qui cherchent des solutions et leur font des propositions individualisées" : c'est ce qu'on appelle les commissions académiques.

Il faut arrêter de faire de Parcoursup l'origine de tous les maux et de toutes les contestations
Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur

Interrogée sur le stress des lycéens, la ministre a rétorqué que "la période du baccalauréat est une période naturellement stressante". "En quoi ça* [les démarches Parcoursup*] ajoute du stress puisque l'année dernière à la même époque personne ne savait où il irait dans l'enseignement supérieur ?", s'est demandée Frédérique Vidal. 

Interrogée pour savoir si Parcoursup n'a pas été fait "à la va-vite", la ministre estime qu'un "système qui a été travaillé à la fois avec les parents d'élève, les étudiants, les professeurs, les lycéens et l'ensemble des organisations représentatives pendant trois mois n'est pas un système 'à la va-vite' comme vous dites".

Et d'ajouter : "Je veux bien que personne ne comprennent rien, si cette plateforme était si compliquée à comprendre, les lycéens ne s'en seraient pas emparés. Il faut arrêter de faire de Parcoursup l'origine de tous les maux et de toutes les contestations. Cette plateforme est devenue le bouc émissaire de combats politiques qui n'ont rien à voir. Je comprends individuellement le stress des lycéens, ce que je ne comprends pas c'est qu'on joue avec ce stress". 

Le cas de Créteil

Autre sujet évoqué : des dizaines de lycéens de Seine-Saint-Denis, toujours en attente de réponse, s'estiment discriminés par Parcoursup en raison de leur lieu d'études. "Encore un exemple de Parcoursup bouc émissaire de toutes les contestations politiques", s'agace Frédérique Vidal.

"Admission Post Bac n'autorisait pas le changement d'académie et les jeunes étudiant à Créteil étaient priés de rester à Créteil, détaille la ministre. Parcoursup autorise ce changement".

Alors que l'an dernier seul un jeune de Créteil sur cinq a pu étudier à Paris, aujourd'hui, dans un système qui est encore en train de fonctionner, un jeune de Créteil sur quatre s'est vu proposer une formation dans la capitale. "Je comprends le ressenti, mais elle est alimentée par des débats qui n'ont rien à voir avec cette plateforme",  conclut la ministre.

Blocage des universités, port de l'uniforme à l'école...

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Frédérique VidalSource : L'Invité Politique
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Egalement interrogée sur la mobilisation des étudiants et le blocage des universités ces dernières semaines, Frédérique Vidal a estimé que "la colère qui s'est exprimée dans les établissements ne ressemblait pas à une colère étudiante". "Les étudiants ne cassent pas leur université. Lorsque que l'on a des députés de la France Insoumise qui vont inciter les jeunes à bloquer des examens et qui tiennent des meetings dans des sites universitaires, parle-t-on d’étudiants qui s'inquiètent et débattent ou de gens qui volontairement utilisent les sites universitaires pour faire de la mise en scène ? "

La ministre a également donné son avis sur le port de l'uniforme à l'école, souhaité par une majorité de parents d'élèves dans la ville de Provins, qui pour elle est "un retour à une certaine idée de ce qu'était ou devrait être l'école : un lieu d'égalité où l'on construit sa personnalité". Et d'ajouter : "L'uniforme peut être un des symboles de ce creuset de la République que doit être l'école. Je ne suis ni favorable, ni défavorable. C'est à chaque école de décider ce qu'elle veut faire ou pas. La vraie égalité c'est que tout le monde sache lire, écrire, compter et respecter autrui".


La rédaction de TF1info

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