PUNCHLINES – Le vice-président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez ne ménage pas ses mots lorsqu’il parle du président de la République. Dans un entretien au Monde, il évoque le "vide abyssal" du discours présidentiel.
Laurent Wauquiez placerait-il ses cartes pour devenir le nouveau chef de file de l’opposition ? Celui qui devrait annoncer sa candidature à la tête du parti des Républicains (LR) à la rentrée 2017 dévoile en tout cas, ce vendredi, son plan pour refonder sa famille politique, en ne manquant pas de lancer, au passage, quelques petits pics au président Macron. Il dénonce notamment des choix politiques sans "colonne vertébrale".
Le symptôme d'une action fondée sur un "marketing politique"
"Emmanuel Macron n'a pas d'idéologie, pas de boussole, pas de valeurs", dénonce ainsi le vice-président des Républicains (LR) dans un entretien accordé à nos confrères du Monde, avant de préciser : "Regardez les questions militaires... Pendant la campagne, il a promis d'augmenter le budget de la défense à 2% du produit intérieur brut. Depuis son élection, il a fait de belles images en descendant dans un sous-marin nucléaire. Une semaine après, il a réalisé la coupe la plus claire dans le budget des armées". L’homme de droite fait ainsi référence aux 850 millions d'euros d'économies demandés à la Défense en 2017.
Pour Laurent Wauquiez, il ne s’agit pas "d’amateurisme" mais d’un symptôme. Celui d’une action fondée "sur un marketing politique". "Pour le moment, on a vu beaucoup de sourires, de poignées de main très commentées, de parties de tennis sur le pont Alexandre-III, des photos scénarisées... Ça ne remplacera jamais une vision politique pour la France", poursuit le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Edouard Philippe, lui, n'est aujourd'hui pas quelqu'un de droite
Laurent Wauquiez
"Il y a un vide abyssal dans son discours sur le régalien, sur l'intégration, sur le creuset républicain. M. Macron n'évoque jamais l'invasion de la barbarie islamiste dans les cerveaux. Il ne veut pas voir la réalité de l'islamisme radical, il est dans le déni", dénonce encore Laurent Wauquiez avant d’évoquer "l’autre problème de Macron" : "Le divorce des deux France face à la mondialisation. Il comprend parfaitement la France qui réussit, celle des métropoles, il est à l'aise dans un hôtel de start-up à Paris ou à Las Vegas. Mais il ne s'est jamais adressé à l'autre France, celle des ouvriers et des classes moyennes". Il fait alors référence à l’expression employée par Emmanuel macron sur les Français "qui ne sont rien" qu’il compare "aux sans dents" de François Hollande.
Les membres de son parti qui ont rejoint la majorité présidentielle en prennent également pour leur grade : "Ils sont dans une errance et n'ont réussi à imposer aucun changement dans le programme. Nous avons assisté à un débauchage de personnalités qui ont renoncé à leurs convictions, comme par exemple Bruno Le Maire qui a préconisé la baisse de la CSG pendant sa campagne des primaires et va maintenant l'augmenter. Edouard Philippe, lui, n'est aujourd'hui pas quelqu'un de droite".
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