COUP DE THÉÂTRE - La majorité et le gouvernement comptaient boucler cette nuit l'examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. L'exécutif a été mis en minorité.
Battus par les oppositions. Les députés de la majorité se sont laissé surprendre, cette nuit, lors de l'examen du projet de loi "renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire" devant instaurer un pass vaccinal en lieu et place du pass sanitaire. La majorité, mise en minorité par les députés coalisés des oppositions lors d'un vote à main levée, n'a pu que constater l'interruption surprise de la séance à minuit - horaire classique de fin de la séance de nuit - au lieu de la prolongation réclamée par le ministre de la Santé Olivier Véran.
Un camouflet parlementaire qui va retarder l'adoption de la loi. L'examen du projet de loi avait débuté à 15 heures lundi après-midi, il reste pourtant encore 515 amendements à examiner sur les 700 déposés, après plus de sept heures de débats.
Les députés de la majorité furieux
Une décision aussi rare qu'inattendue en presque cinq ans de législature depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Les députés de la majorité se sont indignés, sur les réseaux sociaux, de cette interruption. "Alliance politicienne irresponsable, du RN à LFI et passant par le PS et LR, alors que la plupart de ces derniers voteront le #PasseVaccinal in fine", a dénoncé sur Twitter Laurent Saint-Martin (LaREM) rapporteur général du budget.
"Depuis le début de l’après-midi, une seule préoccupation chez les oppositions: 'Quand est ce qu’on va se coucher ?'. Alors super, il est minuit, on va dormir… et pendant ce temps-là, le virus continue de se propager et nos soignants restent submergés", a déploré la députée Laetitia Avia (LaREM).
"Certes on vient de se faire battre par les oppositions", a admis le député La République en Marche Eric Bothorel. Avant de fustiger selon lui la "lâcheté" des députés de l'opposition : "Suspendre les travaux à minuit, au motif qu’il est tard, j’ai honte quand je pense à nos soignants qui n’interrompront pas les actes, quelle que soit l’heure de la nuit, partout dans nos hôpitaux."
Les oppositions, ravies, réclament de pouvoir examiner en journée le texte
Le député d'opposition Matthieu Orphelin s'est félicité, au micro de LCP, de l'interruption des débats dès minuit. "C'est la meilleure des solutions. On ne débat pas de sujets si importants [...] on ne discute pas de ça entre minuit et sept heures du matin. On ne peut pas bâcler l'examen d'un texte comme celui-là", a justifié le député écologiste.
"C'est un camouflet pour le gouvernement. Le gouvernement nous disait qu'il fallait marcher ou mourir [...]. Là le gouvernement se retrouve embourbé [...] et lâché par une partie de sa majorité", a moqué le député Les Républicains Julien Aubert. "On échappe à la nuit blanche. #Véran reçoit une correction", a tweeté le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
Un contretemps parlementaire qui va percuter la présidentielle
À n'en pas douter, l'événement du soir va alimenter quelque peu la campagne présidentielle. Entre accusation d'irresponsabilité du côté de la majorité et de l'exécutif, face aux députés de l'opposition qui défendent eux des débats publics et en journée. Une tactique parlementaire et politique classique à l'Assemblée nationale, mais qui pourrait se retourner contre des candidats à l'Elysée obligés de se justifier sur l'attitude de députés de leurs camps, alors que les contaminations au Covid-19 n'ont jamais été aussi hautes en France.
"Malheureusement, nous qui comptions terminer le texte ce soir pour qu'il puisse être transmis au Sénat et donc s'appliquer le plus rapidement possible [...] cela est contrarié par le jeu des oppositions", a critiqué la présidente LaREM de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet.
La conférence des présidents de groupe à l'Assemblée nationale va devoir se réunir en urgence pour reprogrammer au plus vite et le plus tôt possible, l'examen du texte.
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