Peine de mort, bagne... quand les politiques se lâchent contre les djihadistes

Publié le 20 novembre 2014 à 12h55
Peine de mort, bagne... quand les politiques se lâchent contre les djihadistes

POLITIQUE - Depuis qu'une enquête a été lancée sur un jeune Français soupçonné de participer à des décapitations de prisonniers en Syrie, plusieurs politiques de droite et d'extrême droite font assaut d'imagination pour lutter contre les djihadistes.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le problème du djihadisme inspire nos politiques. L'enquête lancée sur l'implication présumée de deux Français, Maxime Hauchard et Michaël Dos Santos, dans la décapitation de prisonniers en Syrie, a suscité cette semaine une surenchère de propositions à droite et à l'extrême droite.

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Dernière en date : Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement Debout la France, a suggéré jeudi de "rouvrir Cayenne" pour éloigner les Français revenus du djihad. En référence aux bagnes qu'abritait autrefois la Guyane française, jusqu'à ce que la déportation soit supprimée après la Première guerre mondiale. "Je ne propose pas le rétablissement du bagne", a précisé le député de l'Essonne, mais "un centre de détention". Réfutant également vouloir un Guantanamo à la française : "Dans des conditions humaines, sous le respect de la justice". Mais pour le député de l'Essonne, ces "fous furieux" méritent une "justice d'exception".

Le FN entre peine de mort et prison à vie

Un argument qui résonne avec celui brandi lundi par Xavier Bertrand, député UMP de l'Aisne, sur Twitter. Réagissant à l'enquête lancée sur le présumé djihadiste Normand, il a écrit : "L'implication d'un djihadiste fr plaide + que jamais pr 1 justice d'exception & 1 présomption de culpabilité contre ceux qui veulent revenir". Plaidant, en clair, pour que les Français soupçonnés de revenir du djihad ne bénéficient pas de la présomption d’innocence que la justice accorde à tout criminel présumé.

De son côté, le frontiste Julien Rochedy a proposé une solution plus... extrême. "Je crois que la peine de mort est tjr possible en France au motif de la haute trahison. Les céfrancs assassins du #Daech la méritent.", a twitté mercredi l'ancien directeur du Front national de la jeunesse. Une idée que ne reprend pas Marine Le Pen, qui intervenait sur Sud Radio le même jour. La présidente du FN préconise, elle, la "prison à vie". Mais elle n'est pas fermée, dans l'absolu, à la peine de mort, sur laquelle elle a déjà promis un référendum si elle arrivait un jour aux responsabilités.

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La rédaction de TF1info

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