La peluches des Jeux olympiques de Paris 2024, dévoilée lundi, est fabriquée en grande partie en Chine."On ne peut pas se retrouver, au moment où on explique qu'il faut des circuits courts et relocaliser, avec une production de mascotte qui se fait au bout du monde", a estimé ce mardi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Les journalistes de franceinfo lui ont appris la nouvelle. Invité ce mardi matin sur la chaîne du service public, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu ne savait pas que les mascottes des Jeux olympiques de Paris 2024, révélées hier, étaient fabriquées en Chine. "Si c'est le cas, il y a un problème. Je veux croire qu'on a encore quelques mois avant que les JO ne se tiennent pour être capables de corriger le sujet", a-t-il alors estimé.
"On ne peut pas se retrouver, au moment où on explique qu'il faut des circuits courts et relocaliser, avec une production de mascotte qui se fait au bout du monde, y compris quand on défend la perspective de lutter contre le réchauffement climatique, ce qui suppose de favoriser ce qui se fabrique à proximité", a poursuivi le ministre.
Lundi, lors de la présentation des mascottes, deux bonnets phrygiens dénommés "Phryges", les organisateurs des Jeux olympiques ont expliqué qu'elles étaient produites en Chine "comme la très grande majorité des peluches vendues en France".
8% des mascottes produites en France
Le marché a été confié aux entreprises françaises Gipsy et Doudou et Compagnie qui se le partagent respectivement à 60% et 40%. Doudou et Compagnie prévoit de produire 15% de son quota dans son usine à Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Pour cette partie de la production française, le rembourrage, l'assemblage et la couture seront réalisés en Bretagne, mais les matières premières et les préparations des pièces détachées en Chine. Au final, 8% des peluches devraient être fabriquées en France, a précisé le comité d'organisation (Cojo) au cours de la conférence de presse lundi.
Toutefois, ce mardi sur RMC, le ministre chargé de l'Industrie a été moins alarmiste que son collègue Christophe Béchu. "Je préférerais en faire 100% [en France], mais c'est un bon début", a-t-il estimé, évoquant notamment l'accroissement de la taille de l'usine de Doudou et Compagnie pour produire cet objet, ainsi que le recrutement de plusieurs salariés. Selon lui, délocaliser l'entièreté de la production conduirait à vendre une peluche à un tarif trop élevé. "Et vous vendez un doudou à 50 euros et les gens vous disent 'je ne peux pas me payer la Phryge'", a-t-il déclaré.
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