RAPPEL À LA LOI – Alors qu’une dizaine de femmes avait choisi de se baigner en burkini dans une piscine municipale grenobloise pour "défendre la liberté" des femmes, Edouard Philippe a affirmé ce vendredi que les règles de ces lieux publics devaient être respectées et qu’"aucune conviction religieuse" ne pouvait y déroger.
Elles avaient mené une action de "désobéissance civile" et ont donc été rappelé à l’ordre. Face aux quelques femmes qui s’étaient rendues, dimanche dernier, à une piscine municipale de Grenoble vêtue d’un burkini, Edouard Philippe a insisté, ce vendredi 28 juin, sur les "règles" de ces lieux qui doivent être respectées. Car, comme dans un bon nombre d’établissement public, le règlement intérieur interdit les "combinaisons intégrales".
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"La loi doit garantir la stricte neutralité"
Ces règles doivent être respectées et "aucune conviction religieuse" ne peut servir de motif pour y déroger, a insisté le Premier ministre. En plein direct sur Facebook, lors duquel il a échangé avec des internautes, Edouard Philippe a répondu à "Momo" qui désirait parler du "communautarisme dans les piscines". Face à cette question, qui prend toujours un "tour passionné", selon lui, le chef du gouvernement a commencé par rappeler que l’un des "fondements de notre République, c’est la loi de 1905, c’est-à-dire la loi qui prévoit le principe de laïcité en France". Une principe qui, à ses yeux, est un "impératif républicain sur lequel il ne faut pas barguigner". Et d'insister : "Si on ne respecte pas cette règle", les choses peuvent "vite déraper".
Devant les quelques 8000 personnes ayant regardé la vidéo, le Premier ministre a appelé à être "ferme avec ces règles", et ce aussi bien dans une piscine que dans une école. Une fermeté qui doit prévaloir non pas "parce qu'on serait contre telle ou telle religion ou contre la religion en général", mais parce que la loi "doit garantir la stricte neutralité". "C'est notre conception de la République, c'est la façon dont on nous avons choisi de vivre dans notre pays."