"Polémiques indignes!" : Cazeneuve répond aux attaques de Sarkozy et du FN

Publié le 18 juillet 2016 à 8h35
"Polémiques indignes!" : Cazeneuve répond aux attaques de Sarkozy et du FN

NICE - Qualifiant les polémiques dont il est la cible d'"indignes", le ministre de l'Intérieur a taclé lundi matin Nicolas Sarkozy. Selon lui, pour lutter contre le terrorisme, le gouvernement a mis en place ce que l'ancien président n'a fait pas fait ou tout simplement supprimé.

Sous le feu des critiques de l'opposition et du FN, le ministre de l'Intérieur a riposté lundi matin en qualifiant les polémiques d'"indignes". Il "n'y a pas eu de respect par un certain nombre d'acteurs de la classe politique de la période de deuil", "immédiatement des polémiques sont survenues qui personnellement m'ont beaucoup attristé et choqué", a commenté Bernard Cazeneuve, invité sur RTL.

Depuis l'attaque du 14 juillet, l'opposition reproche au gouvernement de n'avoir pas pris les mesures nécessaires contre le terrorisme depuis les attentats de 2015. "Tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été", a taclé dimanche sur TF1 Nicolas Sarkozy. "Les polémiques sont indignes dans le contexte", a répondu le ministre de l'Intérieur en énumérant les mesures prises depuis les attentats de Charlie Hebdo : renforcement des services de renseignements, réforme du suivi des terroristes...

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"Aucun gouvernement n'a fait autant"

Dans un communiqué commun publié dimanche soir avec Manuel Valls, Bernard Cazeneuve avait déjà assuré qu'"aucun gouvernement n'[avait] fait autant jusqu'à présent pour lutter contre le terrorisme". Et de détailler à l'adresse du président LR : "Nous répondons d’abord par une mobilisation totale de nos forces, dont nous rehaussons les effectifs – 9.000 emplois de policiers et de gendarmes recréés sur l’ensemble du quinquennat, dont 1.900 pour renforcer le renseignement intérieur, quand 12.500 avaient été supprimés entre 2007 et 2012". 

Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont également mis en avant "l'augmentation de 17% des crédits de fonctionnement des forces de sécurité intérieure" depuis 2012, "là où ils avaient diminué d’autant lors du précédent quinquennat" de Nicolas Sarkozy. Ils rappellent également la mise en place des "trois lois antiterroristes" et la "loi renseignement" adoptées ces dernières années et insistent sur leur "action déterminée pour la prévention de la radicalisation", avec notamment "la création d’un centre de réinsertion et de citoyenneté par région d’ici fin 2017". 

Dix mosquées radicalisées fermées

"Contre le discours radical islamiste, le gouvernement est extrêmement ferme: depuis 2012, 80 mesures d’expulsion ont été prononcées à l’encontre de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés. Dix mosquées ou salles de prières radicalisées ont été fermées. Aucune ne l’avait été au cours du précédent quinquennat", concluent les deux hommes politiques. 

Par ailleurs interrogé ce lundi matin sur l'absence de herses pour barrer l'accès à la Promenade des Anglais à Nice le soir du drame, le ministre de l'Intérieur a répondu : "Est-ce que vous imaginez que l'on puisse, dès lors que les terroristes peuvent frapper à tout moment en tout lieu du territoire national, mettre des herses partout, en sachant de toutes les façons que même si nous le faisions, nous ne protégerions pas nécessairement les Français en garantissant le risque zéro ?"

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La rédaction de TF1info

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