Pour contrer Eric Zemmour, Marine Le Pen accélère sur l’immigration

Justine Faure, avec le service politique de TF1 et LCI
Publié le 27 septembre 2021 à 18h51
Alors qu'Éric Zemmour monte dans les sondages, Marion Maréchal "le trouve intéressant " et n'est pas sûre que Marine Le Pen soit "au second tour" de la présidentielle. Réponse des deux intéressées par médias et par pays interposés.  Tous les soirs dans Ruth Elkrief 2022, Paul Larrouturou vous emmène dans les coulisses de la politique. Curieux, amusé, pertinent et impertinent, l’Instant Pol pose un regard décalé sur la vie politique pour casser les carcans de la com’ politique. Un nouveau rythme pour suivre la campagne présidentielle 2022.
Alors qu'Éric Zemmour monte dans les sondages, Marion Maréchal "le trouve intéressant " et n'est pas sûre que Marine Le Pen soit "au second tour" de la présidentielle. Réponse des deux intéressées par médias et par pays interposés. Tous les soirs dans Ruth Elkrief 2022, Paul Larrouturou vous emmène dans les coulisses de la politique. Curieux, amusé, pertinent et impertinent, l’Instant Pol pose un regard décalé sur la vie politique pour casser les carcans de la com’ politique. Un nouveau rythme pour suivre la campagne présidentielle 2022.

CAMPAGNE - Alors qu'Eric Zemmour occupe le terrain avec ses discours sur l'immigration, Marine Le Pen ne veut pas se voir dessaisie de ce thème majeur pour son parti. La candidate du RN accélère donc sa campagne autour de la "priorité nationale", qu'elle veut inscrire dans la Constitution.

Marine Le Pen refuse de voir le phénomène Eric Zemmour comme un frein à sa campagne. Alors que les médias s’arrachent le polémiste qui lui a fait perdre près de dix points dans les sondages depuis l’été, la candidate RN répète qu’il ne représente pas une menace. Et assure qu’il ne compromet pas ses chances d’accéder au second tour de l’élection présidentielle en avril prochain.

"Désolée de ne pas représenter la nouveauté, moi je représente la persistance, la pugnacité, le temps long", avait-elle déclaré jeudi dernier lors d’un déplacement en Moselle, se défendant d'être à "la recherche de la lumière médiatique" et vantant ses rencontres "sur le terrain" pour proposer aux Français des "solutions". Et pour ne pas se laisser distancer, et montrer que le journaliste n’a pas le monopole des sujets liés à l’immigration et à la sécurité, Marine Le Pen a justement choisi de lancer et axer le début de sa campagne sur ces thématiques.

Après avoir parlé application de la "priorité nationale" au logement social la semaine dernière, Marine Le Pen tiendra ce mardi 28 septembre une conférence de presse pour présenter son projet de référendum pour inscrire dans la Constitution la préférence nationale. Mercredi et jeudi, elle sera en déplacement en Gironde pour illustrer sa proposition de référendum sur l’immigration. Et ce lundi soir, elle est l’invitée du JT de France 2 pour détailler les questions qu’elle poserait aux Français dans cette consultation. Marine Le Pen s'apprête donc à occuper le terrain médiatique pendant quatre jours autour de ce thème, marotte du parti d'extrême droite depuis toujours, mais récupéré par Eric Zemmour ces dernières semaines. 

Marine Le Pen mise sur la pédagogie et l'expérience

Pourtant, l'entourage de la vice-présidente du Rassemblement national assure auprès de LCI que l'agenda de leur candidate n'est pas calqué sur celui du polémiste, et que contrairement à lui et ses "visions apocalyptiques" de la France, Marine Le Pen mise sur la pédagogie. "Une partie de l’opinion a pu être déboussolée par nos retours en arrière sur certains sujets , donc il faut être extrêmement précis", indique-t-il à LCI. 

Outre la pédagogie, Marine Le Pen veut également capitaliser sur son expérience et une image moins sulfureuse qu'Eric Zemmour, que son entourage décrit comme un "Jean-Marie Le Pen des années 80". "Comment il gouverne ? Avec qui ? Il va se cogner aux mêmes obstacles que ce qu’on a vécu y a trente ans. Il va découvrir la vie politique et voir que c’est plus compliqué que les tribunes", confient les proches de la candidate à LCI. "Ses références on les connaît par cœur. Il va les faire trois, quatre fois, et ensuite ? Il va tourner en rond or il faut tenir sept mois", ajoutent-ils. 


Justine Faure, avec le service politique de TF1 et LCI

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