Assemblée : pour le député PS Jérôme Guedj, "rien n'obligeait" la majorité à élire des vice-présidents RN

Publié le 30 juin 2022 à 10h22
Assemblée : pour le député PS Jérôme Guedj, "rien n'obligeait" la majorité à élire des vice-présidents RN

Le député de l'Essonne, vainqueur aux législatives contre l'ex-ministre Amélie de Montchalin, est revenu sur l'élection du bureau de la nouvelle Assemblée nationale, qui a eu lieu mercredi.
Il a regretté que des vice-présidents Rassemblement national aient été élus.
Selon lui, "rien n'obligeait à faire cela".

"Je suis encore sous le choc de ce qu'il s'est passé à l'Assemblée nationale", a déclaré le député PS élu sous l'étiquette Nupes, Jérôme Guedj. Sur LCI, jeudi 30 juin, celui qui affirme s'être engagé politiquement pour lutter contre l'extrême droite a expliqué que la majorité n'aurait pas dû participer "activement" à l'élection de vice-présidents du Rassemblement national.

"Le RN est un adversaire de la République"

En effet, selon lui, le fait que les deux députés du RN qui se présentaient à ces postes aient obtenu près de 290 voix chacun montreraient que des députés de la majorité présidentielle ont voté pour eux. Ils auraient dû s'abstenir, juge le député socialiste. "Là, on a fait des coalitions, il y a un double discours qui est absolument insupportable", a encore dénoncé l'élu de l'Essonne, rappelant que lors du second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron avait appelé à faire barrage au Rassemblement national.

Si Jérôme Guedj a assuré qu'il respectait la présence des députés RN à l'hémicycle, il a répété qu'il les combattaient politiquement. "Le RN est un adversaire de la République", a insisté le député. Revenant sur la controverse avec le député Louis Boyard qui a refusé de serrer la main du député RN Philippe Ballard, Jérôme Guedj a expliqué que cela n'était pas sa "manière de faire". "Je combats, mais je ne suis pas dans cette situation", a encore ajouté l'élu.

Les postes du bureau de l'Assemblée nationale, composé d'une présidente, de vice-présidents, de questeurs et de secrétaires, sont généralement répartis en fonction de l'importance des groupes au sein de l'hémicycle. Face à l'indignation des députés de la gauche, mercredi, les élus de la majorité ont souligné que les députés RN auraient forcément dû récupérer des postes du bureau de l'Assemblée.


Aurélie LOEK

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