AMBITION - Le président des Hauts-de-France, candidat à la présidentielle, s'en prend vivement à la politique sécurité menée par l'exécutif dans le JDD, et égrène ses propositions pour 2022.
Les élections régionales approchent à grands pas, Xavier Bertrand en sait quelque chose : dans les Hauts-de-France, pour espérer un second mandat, il devra batailler avec les candidatures concurrentes du RN et de La République en Marche. Mais l'ancien maire de Saint-Quentin voit plus loin - l'objectif 2022 -, en attestent ses vertes critiques du bilan sécurité d'Emmanuel Macron, adressées dans le Journal du Dimanche de ce 16 mai.
Interrogé sur les récentes tribunes de militaires, l'élu régional estime que "depuis le début du quinquennat, le lien entre le chef de l'État et l'armée a été marqué par l'humiliation injuste du général Pierre de Villiers. Le président de la République confond autorité et autoritarisme."
Plus largement, l'ancien ministre Sarkozy estime qu'Emmanuel Macron, pour qui "la sécurité n'a jamais été une priorité", s'est emparé du sujet "avec quatre ans de retard et dans une logique désespérante de communication politique, alors que l'enjeu est essentiel". "Depuis des mois, la maison brûle et Emmanuel Macron regarde ailleurs", assène encore Xavier Bertrand, avant de promettre : "J'incarnerai une autre voie, concrète et républicaine, en cassant la spirale de la violence et de l'impunité dans notre pays."
L'ex-membre des Républicains, qui brigue désormais l'Élysée en 2022, propose la création de 20.000 nouvelles places de prison, la "multiplication par trois [du] nombre de centres éducatifs fermés", l'"encadrement [des] mineurs les plus dangereux de façon militaire", ou encore la généralisation du placement sous bracelet électronique et des "peines complémentaires d'éloignement".
La loi doit avoir le dernier mot
Xavier Bertrand
Pour "casser le phénomène des bandes", l'ex-ministre envisage aussi de "réviser complètement le code pénal des mineurs en instaurant la majorité pénale à 15 ans" et en scindant "les fonctions entre les juges chargés de la protection des mineurs et ceux chargés de la justice pénale des mineurs délinquants".
"La loi doit avoir le dernier mot et les délinquants doivent savoir qu'il n'y aura plus d'impunité", affirme-t-il dans cet entretien au JDD.
Il prend aussi la défense du bilan de Nicolas Sarkozy, qui ne doit pas être "sali", dit-il, malgré la baisse du nombre de policiers sous sa mandature. "La sécurité ne se réduit pas à la seule question du nombre de policiers, c'est bien la réponse pénale la solution", fait valoir le président de région.
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