POLITIQUE - Le chef de l’Etat s’envolera pour quelques heures, lundi, en Algérie, où il doit rencontrer notamment son homologue, Abdelaziz Bouteflika. Une visite "de travail", où les thèmes de la coopération économique et sécuritaire doivent être évoqués.
C'est une visite express. Lundi après-midi, François Hollande se rendra en Algérie pour la deuxième visite dans le pays depuis son accession à l’Elysée -, où il doit notamment s’entretenir son homologue Abdelaziz Bouteflika. Les enjeux de ce déplacement, une "visite de travail" sur invitation du chef de l’Etat algérien souligne l’entourage de François Hollande, sont doubles : conforter les partenariats entre Paris et Alger, notamment sur les questions économiques, et évoquer celui de la coopération sécuritaire. François Hollande rentrera ensuite à Paris dans la soirée.
Sur le plan économique, la visite de François Hollande doit permettre de faire le point sur la coopération entre les deux pays et de renforcer les liens existant sur le mode "gagnant-gagnant". L’Algérie veut diversifier son économie dans un contexte morose où les revenus des hydrocarbures, les principaux du pays, sont en baisse. La France, elle, voudrait récupérer le rang de premier fournisseur du pays, ravi par la Chine en 2013. Autre thématique qui doit être abordée : celle de la sécurité. L'Algérie, voisine du Mali et de la Libye, représente en effet un allié de poids pour la France, qui s'est engagée fermement dans la lutte contre le terrorisme.
Ni ingérence ni interférence dans la politique algérienne
Après une rencontre avec le Premier ministre algérien, François Hollande doit s’entretenir ensuite avec son homologue, réélu pour un mandat de 5 ans en 2014 mais très affaibli depuis un AVC en 2013. Outre-Méditerranée, commentateurs et opposition font un lien entre ce déplacement et la question de la succession d’Abdelaziz Bouteflika, âgé de 78 ans, qui séjourne actuellement dans une résidence médicalisée à proximité d'Alger. Une interrogation balayée par un diplomate français, interrogé par l’AFP, qui assure que François Hollande "ne se mêlera ni directement ni indirectement" de la question de la succession de M. Bouteflika "qui, à mon sens, n'est pas une question posée aujourd'hui".
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En demi-teinte à l’époque de Jacques Chirac, franchement glaciales sous Nicolas Sarkozy, les relations franco-algériennes se sont réchauffées depuis quelques années. Lors de sa première visite, en décembre 2012, François Hollande avait notamment reconnu la souffrance de la colonisation française au cours d’un discours qualifié "d’historique”, devant les deux chambres du Parlement algérien réunies. François Hollande voudrait donc définitivement tourner la page du passé et regarder vers l'avenir.
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